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La présidente de l'Université Columbia démissionne après des mois de tensions liées à Gaza

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des manifestants rassemblés devant la maison de Minouche Shafik, alors présidente de l’université de Columbia, le 23 mai 2024. ©MAXPPP

La présidente de l'Université Columbia a démissionné après avoir fait l'objet de nombreuses critiques concernant sa façon de traiter les sit-in pro-Gaza sur le campus, qui ont donné lieu à l’extension des protestations dans d'autres universités aux États-Unis d’Amérique.

Le départ avec effet immédiat de Nemat Minouche Shafik, cette économiste américaine d’origine égyptienne, qu’elle a annoncé dans une lettre à la communauté enseignante et étudiante, est une surprise dans la mesure où elle avait échappé à la vague de démissions l’hiver dernier de ses homologues de l’université de Pennsylvanie, Elizabeth Magill, et de Harvard, Claudine Gay.

Minouche Shafik a annoncé sa démission dans un courriel adressé à la communauté universitaire, mercredi 14 août, après un peu plus d'un an à ce poste, devenant ainsi la troisième présidente d'une université de l'Ivy League (un groupe de huit universités privées du Nord-Est des États-Unis) à démissionner à la suite des manifestations sur le campus contre la guerre de Gaza.

Le groupe Les étudiants de Columbia pour la justice en Palestine a salué la démission sur le réseau social X.

« Après des mois à scander « Minouche Shafik, tu ne peux pas te cacher », elle a finalement reçu le message. Pour être clair, tout futur président qui ne prête pas attention à la demande écrasante des étudiants de Columbia de désinvestissement finira exactement comme le président Shafik », a écrit le groupe.

L’université que Shafik dirigeait depuis juillet 2023 a été l’une des premières à se mobiliser contre la guerre génocidaire menée par Israël à Gaza.

Columbia a été le fer de lance en avril de manifestations et occupations de campus à travers les États-Unis, rappelant le mouvement contre la guerre du Vietnam en 1968.

À l’appel de Mme Shafik, la police de New York avait délogé manu militari quelques dizaines de militants et étudiants le 30 avril et la grande cérémonie de remise des diplômes avait été annulée.

Cette université privée au budget colossal financé par des donateurs et grandes entreprises, dont certains liés à Israël, accueille des dizaines de milliers d’étudiants et professeurs.

Le conseil d'administration de l’Université Columbia a déclaré dans un communiqué qu'il « accepte avec regret la décision de Minouche Shafik de démissionner de ses fonctions ».

L'université a nommé Katrina Armstrong, doyenne de la faculté de médecine de Columbia, au poste de présidente par intérim. Dans sa déclaration, Armstrong a exprimé sa profonde compréhension des défis auxquels l'université a été confrontée dans les mois précédents.

L'Université Columbia est devenue un point névralgique des manifestations pro-palestiniennes, déclenchant une vague importante de manifestations dans d'autres universités à travers les États-Unis et à l'étranger. Des centaines d'étudiants ont appelé leurs universités à se désinvestir des entreprises liées en quelques sortes au régime israélien.

Les États-Unis ont apporté un soutien politique, militaire et de renseignement sans réserve au régime israélien, qui a lancé une guerre barbare contre la bande de Gaza le 7 octobre dernier, à la suite d’une opération de représailles menée par les groupes de résistance de Gaza.

Le régime de Tel-Aviv a tué près de 40 000 Palestiniens depuis le début de l’offensive militaire.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV