Un nouveau sondage a révélé que 65 % des sionistes estimaient que les soldats qui avaient agressé sexuellement des prisonniers palestiniens au centre de détention de Sde Teiman ne devraient pas faire l’objet de poursuites pénales.
Selon un sondage publié dimanche 18 août par l'Institut d'études sur la sécurité nationale (INSS), affilié à l'Université de Tel-Aviv, 65% des colons, soit près de deux sur trois, s'opposaient aux poursuites pénales des soldats israéliens qui ont violé collectivement un détenu palestinien dans le centre de détention de Sde Teiman. Ils disent préférer que les soldats en question soient « traités de manière disciplinaire, uniquement par le niveau hiérarchique ».
Seuls 28% des personnes interrogées ont répondu que les agresseurs « devraient être jugés pénalement » ; tandis que 14% n’avaient pas d’avis particulier sur la question.
En outre, le sondage montre que 47% des colons pensent que le régime d'occupation israélien ne devrait pas respecter le droit international et les valeurs morales au cours de ses frappes terrestres et aériennes contre les Palestiniens dans la bande de Gaza.
Situé dans le secteur sud de la Palestine occupée, Sde Teiman a été utilisé par l'armée israélienne comme camp pour détenir les Palestiniens capturés à l’occasion du lancement de son offensive sur Gaza en octobre 2023.
Une vidéo diffusée par la chaîne israélienne Channel 12, montre le viol collectif d’un prisonnier palestinien par des gardes à Sde Teiman.
La Société de radiodiffusion publique israélienne KAN, citant une source de sécurité, a rapporté que le détenu en question avait été hospitalisé pour de graves blessures.
Le 29 juillet, neuf soldats israéliens ont été arrêtés pour être interrogés dans le cadre d’une enquête sur l’incident.
Dans la foulée, les arrestations ont suscité une grande colère dans les territoires occupés. Une foule d’Israéliens de l'extrême droite, comprenant un député et un ministre israéliens, a pris d'assaut le centre de détention et un tribunal militaire pour protester contre les arrestations.
À noter que cinq des personnes détenues ont été libérées et assignées à résidence, le 13 août, en attendant une éventuelle décision de l'armée consistant à bien vouloir déposer des actes d'accusation.
L’armée israélienne détiendrait des milliers de Palestiniens dont des femmes, des enfants et des médecins, depuis le début de la guerre contre Gaza. Les personnes libérées présentent des traces de torture.
Les organisations de défense des droits de l’Homme affirment qu’Israël continue de violer tous les droits et libertés accordés aux prisonniers en vertu de la Quatrième Convention de Genève et d’autres normes de droit international applicables en la matière.