Des responsables américains et israéliens ont reconnu, sous couvert d’anonymat, que « la possibilité d’affaiblir le Hamas a encore diminué » et que « les otages détenus à Gaza ne peuvent pas être récupérés par des moyens militaires », a rapporté Le New York Times, ce jeudi 15 août.
Les responsables américains ont indiqué qu’Israël avait accompli tout ce qu’il pouvait militairement à Gaza et que les bombardements continus ne faisaient qu’accroître les risques pour les civils palestiniens. Ils ont affirmé qu’Israël avait « atteint le bout de la ligne » sur le champ de bataille.
Les responsables ont reconnu que même si le Hamas avait été quelque peu repoussé à Gaza, l’armée israélienne « ne serait jamais en mesure d’éliminer complètement le groupe ».
Soulignant qu’Israël a tenté de détruire le réseau de tunnels de Gaza, mais qu’il n’a pas réussi à le faire, les responsables ont déclaré que le réseau de tunnels a été plus vaste que ce qu’Israël avait prévu et qu’il constituait un outil très efficace pour le Hamas.
Citant des responsables du Pentagone, le journal américain a écrit : « Israël n’a pas encore prouvé sa capacité à sécuriser les zones sous son contrôle à Gaza ». Or, la diplomatie est le seul moyen qui permettra à Israël d’obtenir la libération des captifs.
L’armée d’occupation israélienne a reconnu à plusieurs reprises l’impossibilité d’atteindre l’objectif principal de sa guerre brutale contre Gaza, qui est de « détruire » le Hamas, soulignant que le mouvement de résistance est une « idée » qui ne peut être détruite.
« Parler de détruire le Hamas, c’est comme jeter des cendres dans les yeux du public, car cela est implanté dans le cœur des gens », a déclaré le porte-parole militaire israélien, Daniel Hagari, dans une interview accordée à la chaîne 13 de la télévision israélienne.
Critiquant les dirigeants politiques de l’occupation qui appellent à l’élimination du mouvement de résistance, Hagari a ajouté : « Le Hamas est une idée, et on ne peut pas détruire une idée. Le niveau politique doit lui trouver une alternative, sinon il subsistera. »
Le porte-parole militaire israélien a souligné que Tel-Aviv « paie un lourd tribut dans la guerre, mais nous ne pouvons pas rester silencieux », notant que « tous les prisonniers ne peuvent pas être renvoyés par des moyens militaires ».
Israël a lancé cette agression après l’opération Tempête d’Al-Aqsa, une opération de représailles lancée par les groupes de résistance basés à Gaza pour les crimes commis par le régime sioniste contre les Palestiniens depuis des décennies. Cette incursion-surprise a fait quelque 1 200 morts et 250 captifs israéliens, dont plus de 60 ont été tués dans des frappes israéliennes sur Gaza.
L’attaque israélienne, soutenue par les États-Unis, a déjà fait près de 40 000 morts parmi les Palestiniens, principalement des femmes et des enfants, et 92 294 blessés. Des milliers d’autres sont également présumés morts sous les décombres.
Le Hamas a déclaré à plusieurs reprises qu’il libérerait les captifs restants en échange d’un arrêt complet de l’agression israélienne et du retrait total du régime. Il a également conditionné leur libération au retour des personnes déplacées, à la fin du siège imposé par Tel-Aviv à Gaza.
