Le représentant permanent de la République islamique d’Iran auprès de l’Office des Nations unies à Genève, Ali Bahreïni, a appelé à ce que les institutions israéliennes soient reconnues comme « terroristes », soulignant que les actions inhumaines du régime israélien contre les civils palestiniens constituent « un exemple clair de terrorisme ».
Ali Bahreïni a lancé cet appel dans trois lettres distinctes adressées ce mercredi 14 août au Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Turk, au rapporteur spécial des Nations unies sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires, Morris Tidball-Binz, ainsi qu’à la rapporteuse spéciale des Nations unies sur les droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés, Francesca Albanese.
Selon l’article 2.1 de la convention internationale pour la prévention du financement du terrorisme, les institutions du « régime sioniste » doivent être identifiées comme terroristes, a-t-il affirmé, ajoutant que « les actions menées par le régime israélien contre les civils et les zones palestiniennes sont un exemple clair de terrorisme ».
Selon le point de vue de la République islamique d’Iran, le Hamas est « une organisation de libération » qui lutte pour la liberté et l’indépendance de la Palestine, a-t-il déclaré.
Par conséquent, a-t-il indiqué, l’assassinat des dirigeants du Hamas vise à saper le moral du peuple palestinien dans sa lutte pour mettre un terme à l’occupation et obtenir le droit à l’autodétermination.
En éliminant les dirigeants palestiniens, Israël cherche à détruire l’identité politique palestinienne et le droit inaliénable du peuple palestinien à avoir un État indépendant, a-t-il précisé.
Faisant référence à l’avis consultatif de la Cour internationale de Justice (CJI), qui reconnaît le droit des Palestiniens à l’autodétermination, Bahreïni a qualifié d’illégale toute action qui violait ce droit.
Ailleurs dans ses remarques, le représentant permanent de l’Iran auprès de l’Office de l’ONU à Genève a fermement dénoncé l’assassinat du chef du bureau politique du Hamas Ismaïl Haniyeh dans la capitale iranienne Téhéran, le considérant comme « une violation flagrante du droit international ».
Dans la foulée, il a exhorté les responsables de l’ONU à condamner fermement cet assassinat et à le documenter dans leurs futurs rapports.
Le diplomate iranien a mis l’accent sur la nécessité de redoubler d’efforts pour obtenir justice pour le peuple palestinien et pour tenir le régime israélien responsable de ses crimes.
À noter qu’Ismaïl Haniyeh a été assassiné le 31 juillet, alors qu’il se trouvait à Téhéran pour assister à la cérémonie d’investiture du nouveau président iranien Massoud Pezeshkian.
Le Leader de la Révolution islamique, l’Ayatollah Seyyed Ali Khamenei, a mis en garde le régime israélien contre un « sévère châtiment » pour l’assassinat de Haniyeh, déclarant qu’il était du devoir de la République islamique de venger le sang du chef de la Résistance palestinienne.