Les titres de la rédaction :
Les analyses de la rédaction :
1. Après l’attaque contre les FAMa à Tinzawatène : la confédération AES déterminée à combattre le terrorisme
Les chefs d’État du Burkina Faso et du Niger ont réaffirmé cet engagement au président malien à travers une délégation dépêchée à cet effet. Cette délégation de la Confédération de l’Alliance des États du Sahel a été reçue en audience, ce jeudi à Koulouba, par le chef de l’État du Mali, le colonel Assimi Goïta.
Composée notamment du ministre d’État, ministre de la Défense nationale du Niger, le général Salifou Mody et du ministre d’État, ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, Porte-parole du gouvernement du Burkina Faso , Rintalba Jean Emmanuel Ouédraogo, elle était venue présenter ses condoléances et exprimer sa compassion au peuple malien et aux autorités maliennes suite à l’agression terroriste contre les Forces armées maliennes à Tinzawatène, la semaine dernière. “Nous avons été spécialement dépêchés par les chefs d’État du Niger, le général Abdourahamane Tiani et du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré”, a déclaré le ministre d’État, ministre de la Défense nationale du Niger. Et de poursuivre : “l’objectif est d’affirmer une fois de plus notre soutien au peuple frère du Mali mais surtout de réaffirmer également notre solidarité, notre engagement et notre résolution à combattre le terrorisme sous toutes ses formes.” De son côté, le ministre d’État, ministre chargé de la Communication du Faso a indiqué que la rencontre a été l’occasion, une fois de plus, d’afficher leur solidarité et surtout leur unité. Selon Rintalba Ouédraogodans, dans le cadre de la confédération, l’espace AES comporte trois peuples mais un seul et même destin. “Donc le combat est le même au Burkina tout comme au Mali et au Niger”, at-il déclaré. Et d’ajouter qu’ils ressortent véritablement enrichis des échanges qu’ils ont eus avec le président Goïta. La rencontre a également été l’occasion de renforcer leur détermination commune et ferme à faire face à toutes les adversités et aux terroristes. Sans oublier leurs parains et tous ceux qui, aujourd’hui, tapis dans l’ombre tirent les ficelles pour pouvoir faire avancer leurs intérêts dans nos États. “Nous repartons avec des messages rassurants, surtout une détermination intacte que nous devons donc transmettre à nos chefs d’État respectifs au Niger et au Burkina Faso”, at-il le ministre burkinabé. Cette audience a enregistré la présence du ministre d’État, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Porte-parole du gouvernement, le colonel Abdoulaye Maïga.
2. Communiqué du Gouvernement de Transition sur l’expulsion de l’Ambassadeur du Royaume de Suède à Bamako
Le Gouvernement de Transition de la République Mali informe l’opinion nationale et internationale que ce vendredi 09 août 2024, l’Ambassadeur du Royaume de Suède à Bamako, Son Excellence Madame Kristina Kühnel, a été convoquée au Ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale pour lui notifier la décision de quitter le territoire national dans un délai de soixante-douze heures.
Cette mesure fait suite à la déclaration erronée et hostile sur les réseaux sociaux Monsieur Johan FORSSELL, Ministre suédois de la Coopération internationale au Développement et du Commerce extérieur. A cet égard, le Gouvernement considère qu’il s’agit d’une provocation de plus d’une Autorité suédoise, après les décisions brutales de mettre fin à sa coopération bilatérale et de fermer son Ambassade à Bamako, respectivement le 21 décembre 2023 et le 20 juin 2024, sans regret pour la partie malienne. Le Gouvernement tient à rappeler que la vie de ses vaillants soldats et la sécurité de la Nation ont une valeur inestimable, bien au-delà de toute aide au développement. Le Gouvernement réitère sa détermination à défendre la souveraineté et les intérêts du Mali malgré des pressions et des manœuvres diplomatiques extérieures, à l’instar celles du ministre suédois. Le Gouvernement condamne fermement les déclarations méprisantes de Monsieur Johan FORSSELL. Curieusement, ce dernier qui tente désespérément de disculper les Autorités ukrainiennes, soutien du terrorisme international, est incapable d’avoir la moindre compassion pour le Mali et les victimes de cette agression ukrainienne. N Le Gouvernement est maintenant habitué à cette attitude condescendante de certains pays occidentaux qui se manifeste régulièrement par une remise en cause des décisions souveraines prises pour lutter efficacement contre les groupes armés terroristes et leurs sponsors étatiques étrangers. En outre, le Mali constate que le choix de partenariat stratégique avec la Fédération Russie produit les résultats escomptés et entend le renforcer davantage pour restaurer la paix, la sécurité et la stabilité sur l’ensemble de son territoire. Le Gouvernement de Transition de la République du Mali tient à réaffirmer sa volonté constante de coopérer avec tous les pays respectueux de sa souveraineté, son intégrité territoriale et de ses choix partenariats.
3. Le Niger annonce la rupture avec "effet immédiat" de ses relations diplomatiques avec l'Ukraine
Ce mardi 6 août, le Niger a annoncé la rupture avec "effet immédiat" de ses relations diplomatiques avec l'Ukraine, deux jours après une décision similaire prise par le Mali, dans le sillage de l’attaque de Tinzaouatene, dans laquelle Kiev serait impliquée. Se disant “solidaire du gouvernement et du peuple maliens”, le gouvernement nigérien a expliqué sa décision par “la gravité de la situation et l'implication reconnue et assumée de l'Ukraine contre le Mali”. Deux jours plus tôt, le gouvernement du Mali annonçait la rupture immédiate de ses relations diplomatiques avec l'Ukraine. Le colonel Abdoulaye Maiga, porte-parole du gouvernement malien, a justifié cette décision par "l'implication reconnue et assumée de l’Ukraine dans l’agression caractérisée du Mali", lors des combats survenus à Tinzaouatene, dans la région de Kidal, près de la frontière algérienne.
Cette implication ukrainienne a été constatée, selon Dakar et Bamako, via une vidéo partagée par l’ambassadeur d’Ukraine à Dakar (Sénégal) sur la page Facebook de l’ambassade. Dans cette vidéo le porte-parole du renseignement ukrainien, Andriy Yusov, se vanterait d’avoir fourni des informations aux rebelles Touaregs du CSP avant leurs affrontements avec les Forces armées maliennes. Selon Dakar, l’ambassadeur Yurii Pyvovarov aurait exprimé, dans la même vidéo, son soutien à l’action rebelle.
Suite à la publication de cette vidéo, le ministère sénégalais des Affaires étrangères a convoqué l’ambassadeur ukrainien pour lui rappeler ses obligations de discrétion, de retenue et de non-ingérence. La vidéo controversée a été supprimée des réseaux. L’Ukraine, pour sa part, a réagi en dénonçant les accusations du Mali, qualifiant la décision de Bamako de rompre les relations diplomatiques avec Kiev de "précipitée". Selon la diplomatie ukrainienne, "Kiev adhère strictement aux normes du droit international et se réserve le droit de prendre toutes les mesures politiques et diplomatiques nécessaires en réponse à ces actions hostile". Cette crise diplomatique entre le Niger et Mali d’un côté et l’Ukraine de l’autre survient au moment où le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kuleba, entame une tournée diplomatique africaine au Malawi, en Zambie et à l'île Maurice du 4 au 8 août courant.