Des dizaines de Tunisiens se sont rassemblés samedi soir devant l’ambassade des États-Unis à Tunis pour condamner l’assassinat d’Ismaïl Haniyeh, chef du bureau politique du Hamas et de Fuad Shukr, haut commandant du Hezbollah libanais.
Le chef du bureau politique du Hamas est tombé en martyr mercredi à Téhéran avec un projectile et le commandant du Hezbollah, mardi dans l’après-midi après une frappe des avions de combat israéliens sur la banlieue sud de Beyrouth ou Dahieh.
Les protestataires ont condamné le soutien américain aux agressions du régime sioniste.
Selon des sources tunisiennes, les citoyens tunisiens ont scandé lors de ce rassemblement des slogans comme : « Ô martyr, que ton âme repose en paix, nous continuerons la lutte », « On sacrifie la vie et le sang pour toi Ô Palestine », « Nous resterons loyaux au sang des martyrs », « Mort à Israël » et « Ni paix ni marchandage, uniquement Résistance ».
Les protestataires ont également exigé l’expulsion de Joey Hood, ambassadeur des États-Unis à Tunis et la criminalisation de la normalisation des liens avec le régime israélien.
Salaheddine al-Masri, membre du Réseau tunisien de lutte contre le système de normalisation, qui a organisé ce rassemblement a déclaré en marge des protestations :
« Nous sommes aujourd’hui ici grâce au sang versé des milliers de martyrs en Palestine, au Liban, au Yémen, en Syrie et en Irak. En chaque pouce de notre patrie arabe se repose un martyr qui est témoin des oppressions des États-Unis, du régime sioniste et de leurs alliés. »
« Notre présence s’explique par les souffrances des prisonniers détenus dans les prisons du régime d’occupation. À chaque minute, un prisonnier finit dans les morgues des sionistes soutenus par les États-Unis », a jouté al-Masri.
« Les représentants du lobby sioniste ont fortement applaudi Benjamin Netanyahu au Congrès. Ils ont en fait ovationné quelqu’un qui a commis les meurtres de masse les plus odieux de l’histoire de l’humanité », a-t-il déploré.
« Le peuple tunisien s’engage à ne pas laisser seul le peuple libre et noble de Gaza », ainsi a achevé sa phrase Salaheddine al-Masri.