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Un détenu palestinien violé par des gardes israéliens dans un centre de détention notoire

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La prison israélienne de Sde Teiman, dans le désert du Néguev. ©NYT

Un prisonnier palestinien a été victime d’un viol collectif par des gardes israéliens dans un centre de détention mis en place pour détenir des Palestiniens après le déclenchement de la guerre génocidaire du régime contre la bande de Gaza.

Le Club des prisonniers palestiniens (PPC), un organisme de surveillance, et plusieurs médias israéliens ont rapporté cette nouvelle lundi 29 juillet.

« Il s’agit d’un nouveau viol commis contre un détenu du camp de Sde Teiman (dans le désert du Néguev) par un groupe de gardiens de prison », a déclaré à l’AFP Abdullah Al-Zaghari, directeur du PPC.

La victime a subi de graves blessures à la suite de ces sévices et se trouve dans l’incapacité de marcher, ont rapporté le journal israélien Haaretz et la chaîne publique KAN.

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On estime à plus de 9 700 le nombre de prisonniers palestiniens détenus dans les prisons israéliennes qui ont régulièrement signalé avoir été soumis à la torture et à des abus sexuels.

Le régime a cependant considérablement intensifié ses arrestations à Gaza et en Cisjordanie occupée depuis le 7 octobre, date à laquelle il a lancé son offensive sur le territoire assiégé.

Depuis lors, les déclarations des défenseurs des droits de l’homme et les récits des prisonniers regorgent de rapports faisant état d’actes de torture intensifiés par les forces du régime, notamment la privation de nourriture et d’eau, l’intimidation, les décharges électriques, les simulacres d’exécution et les abus sexuels violents.

Après la diffusion de ces informations lundi, la police militaire israélienne a procédé à une perquisition au centre Sde Teiman au titre d’une enquête sur l’affaire, interpellant pour être interrogés, 10 soldats stationnés dans l’établissement.

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Les forces de police ont rencontré une résistance de la part des soldats, qui se sont barricadés et fait usage de gaz lacrymogène pour éviter d’être arrêtés.

Après avoir eu connaissance de ces arrestations, des Israéliens parmi lesquels le député ultra-nationaliste Zvi Sukkot et le ministre du Patrimoine Amichai Eliyahuse sont précipités devant le centre de détention en signe de soutien aux soldats, certains essayant d’y pénétrer par la force avant d’être repoussés par la police, selon des images diffusées par la télévision israélienne.

Un peu plus tard, la télévision a diffusé des images d’autres manifestants rassemblés devant la base militaire où les soldats interpellés étaient interrogés par les enquêteurs.

Le chef de l’opposition, Yair Lapid, a quant à lui déclaré que Netanyahu avait perdu le contrôle de son gouvernement.

Ceci alors que le chef du parti travailliste israélien a appelé, lundi, à incarcérer les membres de la Knesset qui ont pris d’assaut un centre militaire dans le Néguev pour protester contre l’arrestation des soldats accusés d’avoir violé un détenu palestinien à la prison de Sde Teiman.

Aussi, le ministre extrémiste des Finances du régime, Bezalel Smotrich, a décrit les suspects comme des « guerriers héroïques ».

Itamar Ben-Gvir, un autre responsable de l’extrême droite du cabinet israélien qui supervise les prisons où sont détenus les Palestiniens, a également qualifié les soldats israéliens de « meilleurs héros » et a qualifié les arrestations de « honteuses ».

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SOURCE: FRENCH PRESS TV