Un groupe de paix juif basé aux États-Unis fait état de l’arrestation par la police du Capitole de centaines d'activistes juifs qui se sont rassemblés dans un bâtiment du Congrès pour protester contre le soutien militaire de Washington à Israël, alors que la guerre génocidaire dans la bande de Gaza se poursuit avec une atrocité inédite.
Les manifestants se sont rassemblés, mardi 23 juillet, à l'intérieur du bâtiment du Cannon House pour appeler à la fin de l’envoi d'armes à Israël. Ils scandaient des slogans et portaient des banderoles sur lesquelles on pouvait lire « Cessez-le-feu maintenant » et « laissez Gaza vivre ».
Les manifestants étaient vêtus de t-shirts rouges sur lesquels étaient inscrits « Pas en notre nom » et « Les Juifs disent d'arrêter d'armer Israël ».
Le groupe Jewish Voice for Peace, qui a organisé la manifestation, a écrit sur les réseaux sociaux : « Au cours des 9 derniers mois, nous avons été témoins d'innombrables horreurs à Gaza, commises en notre nom et financées » par notre régime.
La manifestation de mardi intervient un jour avant que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu ne prononce un discours devant le Congrès.
Des manifestations sont prévues en raison de la visite de Netanyahu aux États-Unis, au cours de laquelle il rencontrera le président Joe Biden, la vice-présidente Kamala Harris et le candidat républicain à la présidence Donald Trump.
Le groupe d'activistes a fait état de la participation d’environ 400 personnes au rassemblement qui ont été réprimés et dispersés par la police du Capitole américain.
« Nous avons dit aux personnes, qui entraient légalement [dans le bâtiment], de mettre fin [à leur manifestation] au risque d'être arrêtées, [mais] elles ont refusé », a indiqué la police, soulignant que « manifester à l'intérieur des bâtiments du Congrès est contraire à la loi ».
Israël a lancé sa guerre génocidaire contre Gaza le 7 octobre 2023, date à laquelle le Mouvement de résistance palestinien Hamas a lancé une opération surprise, baptisée Tempête d’Al-Aqsa, contre l'entité occupante.
Le régime de Tel-Aviv a également imposé un « siège total » à Gaza, coupant le carburant, l'électricité, la nourriture et l'eau aux plus de deux millions de Palestiniens qui y vivent.
L'administration du président américain Joe Biden a défendu la livraison d'armes vers Israël, réaffirmant son engagement envers la sécurité du régime malgré cette guerre génocidaire qui a fait plus de 39 000 Palestiniens, pour la plupart des femmes et des enfants, et plus de 90 000 blessés.