Israël a tué 84 Palestiniens et blessé plus de 320 autres dans la bande de Gaza assiégée au cours des dernières 24 heures, selon le ministère de la Santé de Gaza.
À Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le nombre de morts ne cesse d’augmenter alors que l’armée israélienne continue d’utiliser des chars et des avions de chasse pour frapper les zones densément peuplées.
Le régime sioniste avait désigné ces zones comme zone humanitaire protégée pour les Palestiniens déplacés.
Les forces israéliennes ont commencé à bombarder la ville du sud tôt lundi 22 juillet, forçant des milliers de personnes à fuir la ville.
Rien qu’à Khan Younès, la ville où l’armée israélienne affirme avoir « éliminé des terroristes par des chars et des frappes aériennes », au moins 89 Palestiniens ont été tués, selon un communiqué du Bureau des médias du gouvernement de Gaza. Plus de 260 autres ont également été blessés.
Ce chiffre n’inclut pas les 68 personnes qui sont toujours portées disparues sous les décombres.
Les équipes de recherche et les ambulanciers affirment qu’ils sont incapables d’atteindre les zones où les chars et les avions de chasse du régime continuent d’attaquer les zones densément peuplées de l’est de la ville.
« Des centaines de personnes sont actuellement bloquées dans cette zone et appellent la défense civile pour tenter de sortir le plus vite possible. Mais rien ne se passe », a déclaré un journaliste local cité par Al-Jazeera.
Les médecins de l’hôpital Nasser, le seul établissement médical desservant Khan Younès et Rafah, affirment que le nombre des morts continue d’augmenter en raison des tirs d’artillerie qui se poursuivent dans la ville. Ils demandent d’urgence tout le matériel médical disponible et des dons de sang pour soigner les nombreux blessés.
Le directeur régional pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord de l’agence des Nations unies pour l’enfance, UNICEF, a déclaré que « deux véhicules clairement identifiés ont été touchés par des balles réelles alors qu’ils attendaient à un point de détention désigné près du poste de contrôle de Wadi Gaza ».
« Ils étaient en route pour réunir cinq enfants, dont un bébé, avec leur père », a écrit Adele Khodr sur X. « Un véhicule a été touché par trois balles, mais heureusement, il n’y a eu aucun blessé. L’équipe de secours a réussi à poursuivre la mission et à ramener les enfants en toute sécurité. »
On estime que 15 000 enfants palestiniens ont été tués depuis qu’Israël a lancé sa campagne de mort et de destruction à Gaza début octobre. Selon l’UNICEF, ce chiffre est probablement bien plus élevé, des milliers d’enfants étant portés disparus dans tout le territoire assiégé.
Pendant ce temps, al-Mawasi, une autre « zone humanitaire sûre », est soumise à d’intenses bombardements et à une offensive terrestre des forces israéliennes, selon Al-Jazeera.
La situation dans le camp de réfugiés de Bureij, dans le centre de Gaza, est également sombre, alors que les chars du régime sioniste continuent de progresser dans la zone et de détruire des maisons résidentielles.
Des rapports antérieurs indiquaient que les forces militaires avaient attaqué une maison à l’entrée du camp, tuant au moins neuf personnes, dont quatre enfants.
Al-Jazeera a diffusé une vidéo montrant du sang éclaboussé sur les murs de la maison après l’attaque.
Le Bureau des médias de Gaza a également publié de nouveaux chiffres qui montrent qu’au moins 12 000 blessés, en plus de 3 000 patients atteints de diverses maladies, doivent se rendre à l’étranger pour être soignés.
Le poste-frontière de Rafah vers l’Égypte, fermé par Israël depuis début mai, était la seule voie de sortie de l’enclave côtière assiégée.
Selon les derniers chiffres du ministère de la Santé de Gaza, au moins 39 090 personnes ont été tuées depuis le début de l’opération israélienne. Au moins 90 147 personnes ont également été blessées.
