À peine une semaine avant la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris, les artistes ont menacé de se mettre en grève pour protester contre leurs salaires et leurs conditions de travail.
« En ce moment même, les répétitions générales des cérémonies sont en cours, et nous sommes au regret de devoir annoncer le dépôt d'un préavis de grève pour le spectacle du 26 juillet 2024, ainsi que pour les prochaines répétitions des cérémonies d'ouverture des Jeux Paralympiques », a écrit MailOnline citant un porte-parole de l'Union française des artistes du spectacle.
Le porte-parole a souligné que le syndicat a tenté de négocier avec les entreprises privées organisatrices de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques, soulignant « des pratiques douteuses, des inégalités de traitement flagrantes et un manque de dialogue social lors de la préparation des cérémonies ».
Cela intervient alors que les syndicalistes français affirment que les bénéfices de la cérémonie qui durera moins de quatre heures ne seront pas partagés avec les travailleurs ordinaires.
Les chiffres ont montré que les billets disponibles pour le spectacle sur la Seine coûtent entre 700 £ et 2 200 £, avec des forfaits d'hospitalité supérieurs à 3 000 £.
Pendant ce temps, bon nombre des 3 000 danseurs, acrobates et comédiens qui participeront au spectacle travaillent pour des salaires exceptionnellement bas et, le porte-parole du syndicat représentant les artistes a déclaré que nombre d’entre eux avaient été recrutés « dans des conditions honteuses ou sans paiement ».
D'autres syndicats menacent également de déclencher des grèves similaires lors de la cérémonie d'ouverture, à laquelle devraient assister jusqu'à 600 000 personnes.
Le syndicat des artistes interprètes ou exécutants fait partie de la Confédération CGT des travailleurs généraux, qui représente le plus grand nombre d'employés de l'État en France et, il a déposé un préavis de grève couvrant l'ensemble des Jeux olympiques et paralympiques.
« Le préavis concerne tous les salariés du secteur de la santé, les collectivités territoriales et l'Etat », a précisé la porte-parole de la CGT, Céline Verzeletti.
Les menaces de grève constituent le dernier défi auquel sont confrontés les organisateurs des Jeux dans la capitale française, déjà confrontés à une menace terroriste et à des préoccupations environnementales.
Le mois dernier, The National a cité un expert en lutte contre le terrorisme affirmant que les terroristes de Daech avaient publié des manuels « détaillés » pour adapter les drones pour attaquer les Jeux.
Les Jeux se déroulent également dans un vide politique, alors que la France est confrontée à un Parlement sans majorité, aucun parti ni aucune alliance n'ayant remporté la majorité des sièges.