L'Espagne est intervenue dans une affaire de génocide intentée à la fin de l'année dernière par l'Afrique du Sud devant la Cour internationale de justice (CIJ) contre le régime israélien, à la suite de la guerre génocidaire menée pendant des mois par ce dernier dans la bande de Gaza.
« Cette intervention est motivée par notre responsabilité en tant qu'État partie à la Convention sur le génocide et notre ferme engagement envers le droit international », a déclaré le ministère espagnol des Affaires étrangères.
L'Afrique du Sud a intenté une action en justice contre le régime israélien fin décembre, après près de trois mois d'agression israélienne contre les Palestiniens à Gaza.
Avant de déposer plainte, le pays a déclaré que le régime occupant n’avait pas respecté ses engagements au titre de la Convention sur le génocide de 1948.
Dans sa décision provisoire du 26 janvier, la Cour suprême des Nations unies a jugé plausibles les affirmations de Pretoria et a ordonné des mesures conservatoires. Le tribunal basé à La Haye a également déclaré que le régime israélien devait prendre des mesures pour empêcher les actes de génocide et permettre l'acheminement de l'aide humanitaire vers Gaza.
Suite à la plainte de l'Afrique du Sud, plusieurs pays, dont la Turquie, la Libye, le Nicaragua, la Colombie, les Maldives, l'Égypte, la Belgique, l'Irlande, le Mexique et le Chili, ont soumis des demandes pour se joindre à l'affaire.
En allusion à la décision de Madrid, le ministère espagnol des Affaires étrangères a déclaré dans un communiqué : « Nous cherchons à contribuer au retour de la paix à Gaza et au Moyen-Orient. »
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« Nous exhortons la CIJ à aborder l'obligation de prévenir le génocide et à garantir le respect des mesures de précaution contraignantes de la Cour », précise le communiqué.
« L'Espagne s'est engagée à respecter la décision de la CIJ, démontrant ainsi son soutien aux décisions judiciaires internationales et son engagement à favoriser la paix et la stabilité mondiales », ajoute le communiqué.
Le régime israélien a lancé la guerre contre la bande côtière le 7 octobre après que des groupes de résistance palestiniens ont mené une opération de représailles surprise dans les territoires occupés.
Parallèlement à la guerre, le régime impose un siège quasi total à Gaza, ce qui réduit au minimum l’approvisionnement en denrées alimentaires, en médicaments, en électricité et en eau de ce territoire palestinien.
Au moins 37 765 Palestiniens ont été tués et plus de 86 429 autres blessés dans des frappes israéliennes. Des milliers d’autres sont portés disparus et présumés morts sous les décombres.