Sur fond de la guerre génocidaire menée par Israël à Gaza, l'agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) met en garde que les conditions de vie dans le nord de Gaza ont atteint des niveaux catastrophiques, laissant des dizaines de milliers de familles dans un état de famine.
Adnan Abu Hasna, porte-parole de l'UNRWA, a déclaré, mardi 25 juin, que la situation catastrophique à Gaza n'est rien de moins qu'une crise humanitaire et que certaines familles parvenaient à peine à manger un repas tous les deux ou trois jours.
« La famine est en hausse dans le sud de la bande de Gaza, où se trouvent 75% de la population, avec un taux important de 90% des enfants qui souffrent de malnutrition », a-t-il déclaré avant d’appeler à des solutions urgentes.
Le porte-parole de l'UNRWA a souligné la situation critique à Gaza, où des centaines de milliers de patients sont confrontés à une situation désastreuse en raison d'une grave pénurie d'eau potable. La crise s’est aggravée avec la destruction des usines de dessalement, les pénuries de carburant et les eaux usées qui se sont infiltrées dans le réservoir souterrain de la zone.
L’acheminement de l’aide à la bande de Gaza est devenu un défi immense et sans précédent, a-t-il souligné, appelant à « la fin de la guerre, à ce qu’Israël ouvre des points de passage et des couloirs humanitaires et à l’augmentation du volume de l’aide ».
« La persistance des conditions actuelles fait de la situation à Gaza la pire de l’histoire et un enfer insupportable. »
Ces propos interviennent alors que le commissaire général de l’UNRWA, Philippe Lazzarini, a exprimé lundi ses profondes inquiétudes quant à l’état désastreux des établissements de santé à Gaza, soulignant que le système de santé sur place s’effondre à cause des « bombardements israéliens et des opérations terrestres » continus.
« Gaza a été décimée », a déploré Lazzarini. « Des enfants meurent de malnutrition et de déshydratation, tandis que la nourriture et l’eau potable attendent dans des camions. »
Par ailleurs, le chef de la politique étrangère de l’UE, Josep Borrell, a sonné l’alarme une fois de plus en déplorant que malgré la situation désastreuse à laquelle sont confrontés les enfants, les femmes et les hommes innocents à Gaza, les forces du régime israélien continuent d’encercler la zone et de bloquer l’entrée d’eau, de nourriture et de médicaments.
Les agences de l’ONU ont à plusieurs reprises mis en garde contre la pénurie des produits de première nécessité à Gaza, aggravées par l’accès limité aux terres et la fermeture du passage de Rafah avec l’Égypte après sa prise par les forces israéliennes début mai.
Plus de 495 000 Palestiniens à Gaza sont confrontés à de graves pénuries alimentaires, ce qui accroît le risque de famine dans la région. Environ 50 000 enfants à Gaza ont besoin d’un traitement médical immédiat pour malnutrition aiguë, selon les rapports de l’ONU et des organisations humanitaires.
La guerre génocidaire d’Israël a coûté la vie à près de 37 626 personnes, pour la plupart des femmes et des enfants, et blessé plus de 86 098 Palestiniens depuis octobre 2023.