Les derniers rapports indiquent que plus de 20 000 enfants sont portés disparus à Gaza avec un « nombre inconnu » dans des fosses communes.
« Aucun parent ne devrait avoir à fouiller dans les décombres ou dans des fosses communes pour tenter de retrouver le corps de son enfant », a déclaré le directeur régional de Save the Children pour le Moyen-Orient.
L’organisation humanitaire Save the Children qui défend les droits de l’enfant à travers le monde a indiqué lundi qu’environ 21 000 enfants sont portés disparus dans la bande de Gaza alors que l’armée israélienne poursuit son assaut sur l’enclave, réduisant une grande partie du territoire palestinien en ruines.
Selon Save the Children, environ 4 000 enfants sont probablement enterrés sous les débris, tandis qu’au moins 17 000 autres se retrouvent seuls. Un « nombre inconnu » se trouvent dans des fosses communes et d’autres ont été « détenus et transférés de force hors de Gaza, sans que l’on sache où ils se trouvent. Leurs familles reçoivent elles de part et d’autre, des informations faisant état de mauvais traitements et de torture.
Un spécialiste de la protection de l’enfance de Save the Children a déclaré que le groupe trouve chaque jour davantage d’enfants non accompagnés à Gaza, où les parents et des familles entières ont été anéantis par la campagne de bombardement incessante et l’invasion terrestre d’Israël.
“Nous travaillons avec des partenaires pour identifier les enfants séparés et non accompagnés et retrouver leurs familles, mais il n’existe pas d’installations sûres pour eux : il n’y a pas d’endroit sûr à Gaza”, a déclaré le spécialiste de Save the Children ajoutant : “En outre, il est difficile de les réunir avec les membres de leur famille alors que les hostilités en cours restreignent notre accès aux communautés et forcent constamment les familles à déménager.”
“Les voisins et les membres de la famille éloignée qui ont recueilli des enfants seuls ont du mal à subvenir à leurs besoins fondamentaux, comme un abri, de la nourriture et de l’eau”, a-t-il indiqué ajoutant aussi : “Beaucoup d’entre eux sont avec des inconnus, ou complètement seuls ; ce qui augmente le risque de violence, d’abus, d’exploitation et de négligence.”
“Nous avons désespérément besoin d’un cessez-le-feu pour retrouver et soutenir les enfants disparus qui ont survécu, et pour empêcher que d’autres familles ne soient détruites”, a fait noter le responsable.
Plus de 14 000 enfants ont été tués par les forces israéliennes dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023. De nombreux autres ont subi des traumatismes psychologiques et physiques dévastateurs, notamment la mutilation ou la perte d’un membre inférieur ou supérieur.
Des dizaines d’enfants sont également morts de faim ces derniers mois : le blocus israélien entravant le flux de l’aide humanitaire vitale.
Les conditions de vie des enfants se sont encore détériorées depuis l’invasion de Rafah par Israël, qui a contraint environ un million de personnes à fuir la ville. Le mois dernier, les forces israéliennes ont utilisé des bombes de fabrication américaine lors d’une attaque contre un camp de Rafah abritant des personnes déplacées, tuant des dizaines de personnes, dont des femmes et des enfants.
Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme a déclaré que des nourrissons avaient été “déchiquetés” lors de l’attaque et que les gens avaient été “pris au piège dans des tentes en plastique en feu ; ce qui avait entraîné un terrible bilan de victimes”.