Le secrétaire général du Hezbollah libanais, Seyyed Hassan Nasrallah, a prononcé un discours, lors d’une cérémonie qui s’est tenue mercredi 19 juin pour rendre hommage à Taleb Sami Abdallah, commandant de la Résistance libanaise tué en martyr mardi 11 juin lors d’une attaque israélienne.
En exprimant ses condoléances pour la mort en martyr de ce haut commandant libanais, le secrétaire général du Hezbollah a indiqué que Taleb Sami Abdallah a été le premier commandant sur le terrain à ouvrir le front pour soutenir Gaza jusqu’à ce qu’il est tombé en martyr.
« Pour nous, le martyre constitue une victoire, pas une défaite. La chose la plus dangereuse à laquelle l’entité [sioniste] est confrontée est que celui qui l’affronte sur le champ de bataille porte cette pensée », a affirmé Seyyed Hassan Nasrallah.
Le secrétaire général du Hezbollah a indiqué que la bataille sur le front libanais a joué un rôle majeur et infligé des pertes matérielles, morales et psychologiques à l’ennemi israélien.
Dans ce droit fil, Nasrallah a souligné : « L’une des indications les plus claires sur l’efficacité du front libanais réside dans les cris, les menaces et les intimidations que nous entendons de la part des dirigeants ennemis, des responsables et des colons [israéliens] », ajoutant : « S’il n’est pas efficace, pourquoi le monde interviendra-t-il pour le séparer du front de Gaza ? »
Faisant part de grands affrontements entre la Résistance libanaise et Israël depuis 8 octobre 2023, Seyyed Hassan Nasrallah a affirmé que le front de soutien poursuivrait ses opérations en solidarité avec Gaza et infligerait des pertes humaines, matérielles, morales et psychologiques à l’ennemi sioniste.
Selon Seyyed Hassan Nasrallah, l’ennemi sioniste ne reconnaît pas ses pertes sur le front nord pour ne pas faire pression sur le cabinet du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, dont la priorité absolue est la guerre contre Gaza.
« Depuis le début de l’opération Tempête d’Al-Aqsa, il existe une machine médiatique dont le travail consiste à dénigrer les fronts de soutien et ce qui se passe à Gaza », a-t-il précisé, déclarant qu’une partie de la guerre médiatique et psychologique de l’ennemi consiste à ne pas reconnaître ses morts et ses pertes lors de la guerre dans l’enclave palestinienne.
En outre, le secrétaire général du Hezbollah a fait part des acquis des opérations de la Résistance libanaise dans le nord de la Palestine occupée, parmi lesquels figurait le déplacement des colons, la perturbation de l’industrie, de l’agriculture et du tourisme.
Ailleurs dans ses remarques, Seyyed Hassan Nasrallah a affirmé : « Vu que l’ennemi israélien est incapable de faire la guerre sur ces fronts, les Britanniques et les Américains se sont occupés du front du Yémen ».
Dans la foulée, Nasrallah a déclaré : « Les flottes américaines sont venues en mer Rouge et en mer d’Oman pour empêcher les Yéménites de cibler les navires israéliens. Malgré toutes leurs capacités, elles n’ont pas pu protéger les navires israéliens ou ceux se dirigeant vers l’entité. Et ceci constitue un échec majeur pour les deux flottes navales les plus importantes du monde ».
En ce qui concerne les drones et les missiles du Hezbollah libanais, Seyyed Hassan Nasrallah a déclaré : « Nous fabriquons nos propres drones et nous en possédons un grand nombre. Nous produisons certains types de missiles dont nous avons besoin au Liban ».
« Jusqu’à présent, nous avons utilisé une partie de nos armes. Nous avons produit de nouvelles armes et développé certains de nos équipements militaires », a affirmé le secrétaire général du Hezbollah, avant d’indiquer que la Résistance dispose d’effectifs suffisants, motivés et prêts.
« L’ennemi sait qu’il n’y aura aucun endroit dans l’entité qui sera épargné par nos drones de nos missiles », a-t-il averti.
Par ailleurs, Nasrallah a mis l’accent sur le fait que les menaces de guerre contre le Liban n’intimideraient pas la Résistance libanaise, précisant : « L’ennemi sait très bien que nous nous sommes préparés aux jours les plus difficiles. Il sait très bien ce qui l’attend ».
« Si la guerre est imposée au Liban, la Résistance combattra sans contrôle, sans règles et sans limites », a-t-il martelé.
