Les titres de la rédaction :
Les analyses de la rédaction :
1. L’Afrique fête l’Aïd el-Kebir
Les communautés musulmanes d’Afrique ont fêté l’Aïd el-Kebir le 16 juin. Plusieurs dirigeants ont participé aux cérémonies religieuses.
La fête musulmane qui commémore le sacrifice d’Ibrahim a été célébrée dans de nombreux pays du continent.
Des cérémonies ont eu lieu dans les rues de plusieurs capitales, comme à Nairobi, Alger ou Rabat.
Plusieurs dirigeants ont participé à la prière de l’Aïd, comme le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, qui s’est rendu à la grande mosquée d’Alger.
Le président de la République a accompli, dimanche matin à Djamaâ El-Djazaïr à Mohammadia (Alger), la prière de l’Aïd El-Adha dans un climat de piété et de sérénité.
Le président guinéen Mamadi Doumbouya a été aperçu dans la ville de Kankan, pour célébrer la fête religieuse, aussi appelée Tabaski dans certaines régions d’Afrique.
Ibrahim Traoré, président du Burkina Faso a aussi participé aux festivités, appelant ses coreligionnaires à « une communion fraternelle, à la solidarité, au partage », sur X (anciennement Twitter).
2. Ambassadeur de Russie au Mali : « l’AES est en train de prendre d’importantes décisions »
« Le 6 juin, la Russie a célébré le 225e anniversaire de la naissance du grand poète russe Alexandre Pouchkine, qui coïncide avec la Journée internationale de la langue russe. On n’est pas sans savoir qu’au moins 10 000 Maliens parlent le russe », dira dans ses mots introductifs de la conférence l’ambassadeur russe au Mali, Igor Gromyko, avant d’inviter l’assistance à prendre connaissance du message de félicitations du ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Sergueï Lavrov, à cette occasion.
D’entrée de jeu le diplomate assisté de ses proches collaborateurs, a pointé un doigt accusateur sur l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) comme coupable des soucis de sécurité dans la sous-région de l’Afrique du Nord. À juste titre il estime que « l’OTAN a détruit l’État de la Libye qui a répandu les armes des terroristes pour déstabiliser les régimes.
Sur les relations bilatérales entre son pays et le Mali, il se félicite de constater que les relations russo-maliennes sont en progression et se développent de manière dynamique. Il a également souligné que la Russie contribue beaucoup à la lutte contre le terrorisme au Mali. “L’accueil chaleureux réservé à la délégation conduite par le vice-ministre russe de la Défense, Iounous-Bek Ievkourov, à Bamako
le 3 juin dernier, en est la preuve. Il est aussi encourageant d’observer que la coopération économique s’intensifie parallèlement à la coopération militaro-politique traditionnelle. C’est le lancement de la construction d’une centrale solaire de 200 MW à Sanankoroba, le 24 mai, qui en témoigne bien. Il en va de même pour les liens culturels : le 5 mai, un concert des musiciens représentant le Conservatoire Tchaïkovski de Moscou s’est déroulé avec succès dans la capitale malienne. La visite d’Abdoulaye Diop et de Sadio Camara à Moscou effectuée fin février a également été couronnée de succès”, a-t-il rappelé.
Sur l’Alliance des États du Sahel (AES), le diplomate russe a évoqué sa croyance aux décisions souveraines des trois pays (Mali, Niger Burkina,) de créer l’Alliance des États du Sahel dans le but de lutter contre le terrorisme et d’assurer la sécurité régionale et interrégionale. “Je le connais déjà, l’alliance est en train de prendre d’importantes décisions”, a-t-il déclaré.
Sur les questions internationales, il a évoqué la situation en l’Ukraine, de la relation entre la Russie et l’Union européenne, de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN). “L’OTAN a ses soixante-quinze ans cette année. Créée dans le contexte de la guerre froide pour affronter l’Union soviétique, cette organisation a continué à faire monter les tensions après sa fin. L’Alliance s’est attelée au dit maintien de la paix et à des présumées opérations humanitaires, qui se sont transformées en désastres humanitaires. Les pays sahariens et sahéliens ressentent encore les conséquences de son invasion en Libye en 2011. Aujourd’hui, les Otaniens utilisent l’Ukraine pour saper la sécurité en Europe. Ils mènent une guerre hybride contre notre pays jusqu’au dernier Ukrainien.”
Et maintenant, à peine achevées les manœuvres les plus importantes depuis la guerre froide dénommées “Steadfast Defender”, qui ont impliqué environ 90 000 personnes, la Suisse a organisé une soi-disant conférence internationale sur la paix en Ukraine. Dans les faits, il s’agit du même format de Copenhague discrédité, de la même “formule” de Zelensky. Organiser des réunions sans que la Russie y soit invitée, sans que le décret de Zelensky interdisant toute négociation avec nous soit abrogé, sans que les réalités politiques et territoriales soient prises en compte et tout en couvrant l’Ukraine d’armes (ce que font les Otaniens et d’autres pays non-amis), c’est absurde. Je vous rappellerais les paroles du président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine : “Pour nous, pour la Russie, il n’y a pas de nations non-amies, hostiles, ni à l’Occident ni à l’Orient. À l’instar de la majorité absolue des habitants de la planète, nous voulons voir un avenir pacifique, libre et stable”. “La Russie ne refuse jamais de négocier”, a-t-il conclu.
3. Le Burkina Faso met plusieurs points sur les “i”
L’État burkinabè poursuit sur sa lancée pleinement souverainiste et panafricaine. Le pays membre de l’Alliance des États du Sahel (AES), sous le leadership du capitaine Ibrahim Traoré, continue à s’imposer comme un exemple très inspirant pour de nombreux États du continent africain, confirmant par la même occasion l’orientation sankariste de développement du pays.
Lors de la 112e session de la Conférence internationale du travail à Genève, en Suisse, le ministre d’État en charge du Travail, Bassolma Bazié, a réaffirmé l’engagement résolu de son pays le Burkina Faso dans la conquête de sa souveraineté pleine et entière. Le haut représentant burkinabè a déclaré que le peuple du Burkina Faso est déterminé à lutter pour sa souveraineté, en dépit des défis imposés par le terrorisme depuis 2015.
“Le peuple burkinabè s’est résolument engagé et est déterminé dans une lutte en y consentant les sacrifices à la hauteur du défi historique qui est la conquête de sa souveraineté pleine et entière”, a-t-il affirmé. Le ministre a critiqué le silence de la communauté internationale et la complicité de certains États face à cette guerre de prédation visant à piller les richesses du Burkina Faso. Il a souligné que la survie véritable du pays repose sur sa capacité à défendre sa souveraineté plutôt que sur la ratification de conventions ou la présence dans diverses organisations.
Depuis son adhésion souveraine à l’Organisation internationale du travail (OIT) le 21 novembre 1960, le Burkina Faso a ratifié 44 conventions relatives au travail. Bassolma Bazié a insisté sur l’importance de ces engagements, mais a également appelé l’OIT à renouer avec ses valeurs fondamentales de solidarité, de justice sociale et de paix. Le ministre a également exprimé sa solidarité avec l’Iran, la Russie et la Palestine pour les épreuves qu’ils traversent, et a salué les alliances avec le Mali, le Niger et d’autres partenaires internationaux.
En conclusion, Bassolma Bazié a souligné que la ratification des conventions et l’engagement dans les organisations internationales doivent désormais répondre à la volonté souveraine du peuple burkinabè, alignée sur le Plan d’action pour la stabilisation et le développement du pays.
En effet, Bassolma Bazié a mis plusieurs points sur les “i”. Et d’ailleurs, il n’est pas difficile à comprendre à qui fait référence le ministre burkinabè par rapport à la complicité de certains régimes dans la guerre de prédation engagée contre l’Etat du Burkina Faso depuis de longues années. À l’instar d’autres États de la région, également longtemps visés par la même politique de prédation. C’est par la même occasion une preuve supplémentaire quant à l’importance de la création de l’Alliance des États du Sahel (AES) en septembre dernier.
L’AES, composée actuellement du Mali, du Burkina Faso et du Niger, est devenue depuis et en peu de temps depuis sa création – un véritable fer de lance du panafricanisme et de la multipolarité sur le continent africain. Quant au Burkina Faso précisément – la patrie des hommes intègres se trouve plus que jamais dans la lignée du grand Thomas Sankara. Un héritage bien vivant et qui inspire très fortement les autorités et les citoyens du Burkina Faso.
Cette orientation sankariste qui se traduit d’ailleurs aussi bien en matière de renforcement sans précédent des capacités dans le domaine militaro-sécuritaire, mais également dans les secteurs civils, comme l’agriculture où les autorités travaillent intensément pour atteindre le plus rapidement possible l’autosuffisance alimentaire, sans oublier le contrôle sur les ressources naturelles dans l’objectif à défendre justement une souveraineté pleine et entière et avec en prime une valeur ajoutée indéniable.
Il est également évident que les choix stratégiques du Burkina Faso, aussi bien en matière de politique intérieure qu’extérieure, déplaisent si fortement aux ennemis de l’Afrique et aux personnages représentant le néocolonialisme occidental, pour qui les exemples à succès sur le continent africain, dans un cadre panafricaniste et pro-multipolaire – constituent des os dans la gorge des régimes et personnages concernés, vivant dans l’espoir à pouvoir réimposer leur domination sur les pays du continent. En d’autres termes – l’axe de la minorité planétaire et des nostalgiques de l’unipolarité.
Mais l’énorme défi pour ces derniers est que face à des leaderships et des populations déterminés et fermement engagés sur la voie choisie, de même que compte tenu des réalités du monde multipolaire contemporain – aussi bien sur le plan géopolitique que géoéconomique – sans pour autant baisser la garde, il y a aujourd’hui néanmoins toutes les possibilités à pouvoir barrer la route aux tentatives de déstabilisation de la part des forces néocolonialistes. Et en ce sens, de grands espoirs sont placés sur le Burkina Faso et ses alliés de l’Alliance des États du Sahel.