La récente attaque israélienne contre le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, visait à bloquer tout accord de cessez-le-feu, a déclaré le chef du bureau politique du mouvement de résistance palestinien Hamas.
L’administration du président Joe Biden n’est « pas moins criminelle » que les dirigeants israéliens, étant donné le rôle de Washington dans l’attaque du camp de déplacés de Nuseirat, a déclaré Ismail Haniyeh le lundi 10 juin.
C’est en plein jour, le samedi 8 juin, que les forces israéliennes ont lancé le raid. Le régime sioniste a prétendu que la frappe visait les « infrastructures militaires » du camp dans le cadre d’une « opération de sauvetage », mais des témoins et des journalistes présents sur les lieux affirment qu’Israël a bombardé des immeubles résidentiels. Près de 300 Palestiniens ont été tués et plus de 700, blessés lors de cet acte d’agression du régime israélien contre le camp de réfugiés de Nuseirat.
Haniyeh a également affirmé que Benny Gantz et Gadi Eiskenot (membres du cabinet de guerre), avaient démissionné du cabinet de guerre du régime sioniste pour « sauter du bateau..., avant qu’il ne coule ».
« Le système politique israélien est au bord de l’effondrement », a déclaré Haniyeh.
Le responsable du Hamas a également déclaré que Gantz, perçu comme une alternative à Benjamin Netanyahu, n’est pas différent de l’actuel Premier ministre. « Tous deux sont des meurtriers obsédés par la destruction ».
Gantz avait précédemment déclaré qu’il quitterait le cabinet le 8 juin si Netanyahu ne formulait pas un nouveau plan pour l’après-guerre à Gaza. Il a accusé le Premier ministre Benjamin Netanyahu de « mal gérer l’effort de guerre » et de faire passer sa propre « survie politique » avant les besoins de sécurité d’Israël.
Le général de brigade Avi Rosenfeld, commandant de la division de Gaza de l’armée israélienne, a lui aussi déjà présenté sa démission, invoquant son échec à empêcher l’opération Tempête d’Al-Aqsa le 7 octobre. Deux autres ministres israéliens ont également démissionné.
Le Hamas prêt à examiner positivement toute proposition de cessez-le-feu
Par ailleurs, le haut responsable et porte-parole du Hamas, Sami Abu Zuhri, a appelé l’administration américaine à faire pression sur le régime israélien pour qu’il mette fin au génocide à Gaza.
« Nous appelons l’administration américaine à faire pression sur l’entité occupante afin qu’elle mette un terme à la guerre à Gaza ; le mouvement Hamas est prêt à traiter positivement toute initiative qui garantisse la fin de la guerre », a-t-il dit.
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Dans le même temps, le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, était en Égypte dans le cadre d’une tournée en Asie occidentale visant à mettre en œuvre la récente proposition américaine de trêve à Gaza. Biden a déclaré que la proposition en trois phases avait été présentée par Israël.
Toutefois, Tel-Aviv ne l’a pas pleinement approuvée. Le Hamas affirme n’avoir reçu aucune proposition concrète susceptible de conduire à un accord de cessez-le-feu durable.
À l’approche de l’élection présidentielle aux États-Unis, l’administration Biden subit des pressions publiques, de l’intérieur comme de l’extérieur, pour cesser de soutenir Israël et le génocide dans la bande de Gaza.