Par l’équipe du site Press TV
Après un processus de sélection d’une semaine, le Conseil des gardiens de la Constitution de la RII, composé de 12 membres, a finalement approuvé le dimanche 9 juin six candidats pour le scrutin présidentiel du 28 juin.
Parmi les candidats retenus figure Mostafa Pourmohammadi, une personnalité politique iranienne de haut rang qui a auparavant occupé des postes importants dans les pouvoirs judiciaire et exécutif.
Il a été ministre de l'Intérieur (2005-2008) et ministre de la Justice (2013-2017) dans deux gouvernements différents.
Après la mort en martyr du président Ebrahim Raïssi dans un tragique accident d’hélicoptère le 19 mai, l’Iran s’apprête maintenant à tenir des élections présidentielles anticipées le 28 juin, un an plus tôt que prévu.
Les candidats retenus disposeront de deux semaines pour faire campagne électorale, avant le scrutin.
Âgé de 64 ans et figure de proue des milieux politiques iraniens, Pourmohammadi est le seul religieux candidat aux prochaines présidentielles.
Né en décembre 1959 à Qom, dans le centre de l'Iran, il a fait des études en jurisprudence islamique (Fiqh), et en philosophie à l’école théologique de Qom. Il a ensuite obtenu un diplôme de niveau quatre en jurisprudence et en droit islamique, équivalent à un doctorat.
Il est l'auteur de plusieurs livres et articles sur les droits légaux et les fondements théoriques de la pensée politique en Islam.
De 1979 à 1986, il a été procureur dans les tribunaux révolutionnaires des provinces du Khuzestan, Hormozgan et Khorasan.
De 1986 à 1987, il a été procureur des tribunaux révolutionnaires des forces armées dans l’ouest de l’Iran.
En 1987, il a commencé à travailler au sein du ministère du Renseignement, a occupé divers postes, notamment ceux de conseiller, de chef du service extérieur et de vice-ministre.
Son mandat de vice-ministre du Renseignement a pris fin en 1999.
Depuis 1996, Pourmohammadi est également membre et président du conseil d’administration du Centre pour les documents de la Révolution islamique, un centre de recherches fondé en 1981 qui collecte et conserve des documents liés à l'histoire de l’Iran et à la Révolution islamique en 1972.
Il est devenu maître de conférences en sciences politiques à l’Université Imam Sadeq à Téhéran en 2000.
Cette personnalité politique chevronnée a été nommée par le Leader de la Révolution islamique, l'Ayatollah Ali Khamenei, à la tête du département politique et social de son bureau en 2003.
En 2005, il a été désigné ministre de l’Intérieur, avant de quitter ses fonctions en 2008 à la suite d’un remaniement ministériel. Il devient ensuite chef de l’Organisation nationale d’inspection (ONI), poste qu’il occupe jusqu’en 2013.
L’ONI, lié au pouvoir judiciaire, est chargé de « superviser la bonne conduite des affaires et la bonne mise en vigueur des lois par les organes administratifs du gouvernement », selon la Constitution iranienne.
En 2013, il devient ministre de la Justice pendant quatre ans. Actuellement, il est conseiller du chef du pouvoir judiciaire et est également secrétaire général de la « Société des clercs militants » (un parti politique réformiste iranien), fondé en 1988.
