10 000 dounams en flammes par des tirs de roquettes et de drones du Hezbollah (médias israéliens)

Les médias israéliens ont fait part de l'ampleur des dégâts causés par les incendies provoqués par les missiles et les drones du Hezbollah lancés depuis le Liban vers les colonies du nord de la Palestine occupée et le plateau du Golan syrien occupé.

Les médias israéliens ont confirmé que les incendies sur le plateau du Golan occupé, qui ont éclaté à la suite de tirs de roquettes provenant du Liban en direction de Katzrin, ont enflammé environ 10 000 dounams des territoires occupés.

Eran Haymes, le directeur de l'implantation de la Haute Galilée au sein de l’Autorité israélienne de la nature et des parcs (INPA), a rapporté qu'environ 1 200 dounams avaient été brûlés, dont environ 750 dans la réserve de Naftali.

Les médias israéliens ont rapporté que 17 personnes, dont sept soldats, ont été admises dans la nuit à l'hôpital de Ziv, dans le nord.

À son tour, Sharon Levy, la directrice de l'implantation du Golan au sein de l'INPA a expliqué que l'incendie a causé d'importants dégâts à la réserve naturelle de la forêt de Yehudiya et à la réserve d'Arotz Hazoitan et que plusieurs sentiers de randonnée dans les réserves naturelles de la colonie ont également été incendiés.

« Il s'agit de dégâts importants, pas d'un petit incendie. Un incendie de 10 000 acres est un grand incendie. La nature a la capacité de se rétablir, mais plus l'incendie est important, plus la reprise est lente », a-t-elle déclaré.

L'Autorité a estimé que la récupération de certaines des zones complètement incendiées « prendra des années ».

« Nous pensons que le nord est en difficulté », a déclaré lundi un colon israélien de Katzrin, cité par le site d'information Ynet.

Concernant les tirs du Hezbollah, le colon a déclaré : « Il se rapproche de nous, et nous pensons qu'il n'y a pas de véritable réponse à cette situation. Nous pensons que la situation empire. »

« Le nord est quelque peu négligé et abandonné », a indiqué le colon.

Les médias israéliens ont également fait état des divergences croissantes entre les responsables israéliens sur la situation dans le nord de la Palestine occupée, au milieu des opérations incessantes du Hezbollah.

À propos des incendies, le ministre israélien de la Police (de la Sécurité) Itamar Ben-Gvir, dont le ministère supervise les pompiers, a déclaré que « ce qui se passe actuellement dans le nord est une faillite », fustigeant le cabinet de guerre, qui mène, selon lui, « une gestion défaillante du cabinet mixte », il faisait référence à la participation de la droite et de l'opposition à un seul conseil.

Ben-Gvir a estimé que « la poursuite de la politique d'inclusivité et de proportionnalité a directement conduit au 7 octobre », appelant à l'escalade sur le front avec le Liban.

Dans le même contexte, l’ancien Premier ministre israélien d’occupation Naftali Bennett a déclaré qu’« Israël manque de leadership ».

« Ce sont des jours difficiles, mais le sentiment d'avoir quelqu'un aux commandes, même dans les moments difficiles, n'est pas un luxe. C'est un besoin existentiel », a-t-il déclaré. « Nous devons sauver le Nord. La Galilée est en flammes. Le feu se propage », a souligné Bennett, soulignant que « l'abandon du Nord est dangereux » pour l'avenir d'Israël.

Pendant ce temps, le chef de l’opposition israélienne, Yair Lapid, s’en est pris à Ben-Gvir pour avoir assisté à un événement à Qods occupée alors que les incendies continuaient de propager dans le Nord.

« Il n'y a jamais eu de gouvernement plus imprudent dans l'histoire d'Israël », a-t-il indiqué.

Le lundi 3 juin, de vastes incendies ont éclaté dans plusieurs colonies du nord de la Palestine occupée à la suite des opérations de la Résistance islamique au Liban, en soutien à Gaza et à sa résistance, et en réponse aux attaques israéliennes contre le pays.

Les médias israéliens ont indiqué que 15 sites étaient en feu dans le nord à la suite de tirs de missiles depuis le Liban.