Les Maldives prévoient d'interdire l'entrée dans le pays aux Israéliens en raison de l'indignation publique suscitée par le génocide en cours dans la bande de Gaza.
Selon le rapport de l'Associated Press, le bureau présidentiel maldivien a annoncé, dimanche 2 juin, que les lois du pays seront modifiées pour interdire aux personnes détenant des passeports israéliens d'entrer dans l'archipel. Un comité spécial sera formé pour superviser le processus.
Par ailleurs, le président maldivien Mohamed Muizu nommera un envoyé spécial pour déterminer les besoins des Palestiniens et par conséquent mettre en place une collecte de fonds pour y répondre.
La décision a été présentée pour la première fois en novembre 2023, lorsque le député des Maldives Mohamed Nasheed Abdulla a soumis une proposition visant à modifier la loi sur l'immigration afin d'interdire aux personnes détenant des passeports israéliens d'entrer dans le pays. Il a déclaré que l'objectif du projet de loi est de faire pression et d'imposer des sanctions à Israël par le biais d'une interdiction de voyager, en raison du génocide qu'il a commis contre le peuple palestinien.
Les Maldives en tant que membre de l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI) doivent suivre leur décision d'imposer une interdiction de voyager aux détenteurs de passeports israéliens.
Formes de solidarité avec la Palestine
En janvier 2022, des sources diplomatiques israéliennes ont prétendu que les Maldives rétablissaient leurs liens diplomatiques avec Israël, rompues en 1974. Après la guerre de 2014 contre Gaza, les Maldives ont mis fin à tous leurs liens avec l'occupation sioniste et interdit toutes les importations israéliennes.
Une autre forme de protestation, de plus en plus reconnue comme une forme de résistance au génocide perpétré par Israël à Gaza, est le boycott des produits israéliens ainsi que des marques qui soutiennent l'occupation - comme Starbucks et McDonald's.
Le boycott ne concerne pas uniquement les produits. Les ambassadeurs en Israël ont également été rappelés et expulsés par plusieurs pays, dont la Turquie et la Jordanie. L'Arabie saoudite a annoncé l'arrêt des négociations de normalisation, tandis que le Honduras, la Colombie et le Chili ont rappelé leurs ambassadeurs.
Pendant ce temps, la Bolivie a rompu ses relations diplomatiques avec Israël.