Se joignant à l’Afrique du Sud, le Mexique a soumis une requête auprès de la Cour internationale de Justice (CIJ) contre les actes de génocide perpétrés par Israël contre les Palestiniens dans la bande de Gaza.
Dans un communiqué de presse, mardi 28 mai, le Mexique a annoncé qu’il « cherche à intervenir, afin de donner son point de vue sur l’interprétation potentielle du contenu des dispositions de la Convention pertinentes pour cette affaire ».
Le Mexique a soumis sa déclaration d’intervention dans cette affaire en vertu de l’article 63 du Statut de la CIJ selon laquelle tout signataire de la Convention sur le génocide peut intervenir dans une affaire, car il s’agit d’un traité international dont l’interprétation affecte toutes les parties.
« La Convention sur le génocide interdit non seulement les massacres, mais également un plus large éventail de comportements rassemblés dans l’intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux », indique le communiqué.
En outre, le Mexique exige que « l’empêchement délibéré de l’accès à l’aide humanitaire » ainsi que la « destruction du patrimoine culturel » doivent être pris en compte dans cette affaire.
La Colombie, le Nicaragua et la Libye ont également demandé à la CIJ d’intervenir pour soutenir le procès sud-africain contre Israël.
La Belgique, l’Égypte, l’Irlande, les Maldives et la Turquie ont également déclaré leur intention de se joindre à l’affaire.
Une plainte pour génocide a été déposée par l’Afrique du Sud contre Israël en décembre 2023 à la suite de la guerre lancée par ce dernier dans la bande de Gaza. Selon la plainte de l’Afrique du Sud, les actes d’Israël dans la bande de Gaza ont un « caractère génocidaire parce qu’ils visent à provoquer la destruction d’une partie substantielle du groupe national, racial et ethnique palestinien ».
Le 10 mai, l’Afrique du Sud a demandé à la CIJ d’ordonner l’arrêt de la guerre à Gaza, en particulier dans la ville de Rafah, dans le sud du pays, où se sont réfugiés les déplacés palestiniens.
Cette demande intervient après qu’Israël a mené des incursions terrestres à Rafah au mépris des avertissements mondiaux, forçant plus de 800 000 personnes à « fuir ».
Le 24 mai, la CIJ a ordonné à Israël de mettre fin à son agression contre Rafah, d’établir des couloirs humanitaires et de permettre à l’organisme mondial d’enquêter sur le génocide.
Israël a lancé sa guerre brutale contre Gaza le 7 octobre 2023 après que des groupes de résistance palestiniens ont mené une opération historique contre le régime usurpateur en représailles à ses atrocités accrues contre le peuple palestinien.
Depuis, le régime de Tel-Aviv a tué au moins 36 096 Palestiniens et en a blessé 81 136 autres.