Le président du Parlement iranien, Mohammad Bagher Ghalibaf, a appelé les gouvernements musulmans à arrêter les considérations diplomatiques et à défendre vigoureusement les droits des Palestiniens face aux atrocités commises par Israël depuis des mois dans la bande de Gaza assiégée.
Le ministère de la Santé de Gaza a rapporté dimanche qu’au moins 50 personnes ont été tuées et plus de 200 autres blessées dans un énorme incendie qui a suivi l’attaque de l’armée israélienne contre un camp de déplacées à Rafah.
« Aujourd’hui, les yeux du monde sont virés sur Rafah. Les déplacés qui se réfugient dans des tentes en toile, sont bombardés par les créatures les plus impitoyables de la planète, les criminels sionistes. Les images de tentes et d’enfants brûlés à Rafah ont blessé le cœur des nations du monde et ont épuisé leur patience », a déclaré M. Ghalibaf, jeudi 30 mai, lors d'une séance publique du Parlement.
« Les gouvernements du monde, en particulier les gouvernements islamiques, devraient arrêter les considérations diplomatiques et défendre la dignité de l’humanité de toutes leurs forces », a-t-il ajouté.
« L’inaction face à de tels crimes de guerre fera sombrer l’humanité dans la barbarie. Aujourd’hui, ce ne sont pas seulement la Palestine, Gaza et Rafah, mais ce sont les acquis de la civilisation humaine qui sont menacés. Les voix des enfants brûlés à Rafah témoignent de l'incapacité de l'humanité à défendre les droits évidents des peuples et de l'indifférence des gouvernements à l'égard des émotions les plus humaines de leurs nations. »
Ghalibaf a décrit la confrontation du régime israélien avec le peuple palestinien sans défense comme une confrontation entre la sauvagerie du 21e siècle et une humanité sans défense.
« Le régime sioniste a mis le feu non seulement aux enfants palestiniens, mais aux âmes et aux vies de tous les peuples du monde. »
La spirale de la brutalité des sionistes doit être stoppée à tout prix, et la nation et le gouvernement de la République islamique d'Iran feront de leur mieux dans ce sens et se tiendront toujours fièrement aux côtés du peuple opprimé et des enfants palestiniens sans abri. »
Rafah, ville située le long de la frontière égyptienne, autrefois désignée comme « zone de sécurité » par les forces militaires israéliennes, est désormais devenue le dernier refuge pour plus de la moitié de la population totale de la bande de Gaza, soit plus de 2,3 millions d'habitants, qui fuit les bombardements quotidiens d'Israël.
Mardi, le régime israélien a mené une autre attaque contre un camp de déplacés à Rafah, qui a fait au moins 21 morts alors que les chars et les véhicules blindés du régime avançaient plus loin dans le centre de la ville.
Cette nouvelle tragédie a provoqué une onde de choc à travers le monde, incitant les dirigeants du monde entier à appeler à la mise en œuvre immédiate d’une décision de la Cour pénale internationale.
Depuis le début de la guerre menée par Israël contre la bande de Gaza le 7 octobre 2023, les États-Unis ont fourni au régime de Tel-Aviv plus de 10 000 tonnes de matériel et munitions militaires et ont utilisé leur droit de veto contre toutes les résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies appelant à un cessez-le-feu immédiat dans la zone assiégée de Gaza.
Cette guerre génocidaire a jusqu’à présent tué plus de 36 000 personnes, pour la plupart des femmes et des enfants, et blessé plus de 81 000 autres.