La police allemande a violemment réprimé la manifestation des étudiants pro-palestiniens dans l’université Humboldt de Berlin.
Depuis mercredi 22 mai, les étudiants se sont rassemblés au département des affaires sociales de l’université Humboldt pour protester contre la guerre sanglante menée par Israël contre les Palestiniens dans la bande de Gaza.
La police anti-émeute est entrée, jeudi soir, dans le bâtiment de la faculté et a dispersé les manifestants.
Y réagissant, une porte-parole de la police a annoncé que les policiers ont arrêté 169 personnes et noté leur identité.
La porte-parole a déclaré que la police a également pris d’autres « mesures restreignant la liberté » lors d’un autre rassemblement et a convoqué six autres personnes devant le tribunal.
Les étudiants qui ont organisé ce rassemblement ont condamné les violences policières contre les manifestants, dénonçant l’usage inutile de la force contre les étudiants.
« L’expulsion violente des étudiants évoque la brutalité policière. L’échec des autorités universitaires à protéger leurs étudiants est une grave injustice », a écrit le groupe Student Coalition Berlin dans un post sur Instagram.
Cependant, le groupe a appelé les étudiants à poursuivre leurs manifestations en solidarité avec les Palestiniens.
Au cours de ces dernières semaines, les manifestations d’étudiants pro-palestiniens se sont intensifiées en Allemagne. Ceci intervient alors que les manifestations anti-israéliennes qui ont secoué les campus aux États-Unis se sont propagées à travers l’Europe.
Les étudiants pro-palestiniens appellent leurs universités à mettre un terme aux liens financiers et à cesser la coopération avec des entreprises qui profitent de la guerre brutale d’Israël à Gaza ou qui y participent.
Les manifestations se sont étendues aux campus universitaires de Berlin, Munich, Cologne et dans d’autres villes d’Allemagne.
Les autorités berlinoises ont adopté une ligne dure à l’égard des manifestants anti-israéliens, qualifiant les étudiants pro-palestiniens d’« antisémites et sympathisants du terrorisme ».
Les étudiants disent qu’ils sont « témoins d’une grande mise en danger de la liberté académique » depuis le début de la guerre israélienne contre Gaza.
Dans plusieurs cas, des policiers ont violemment arrêté des étudiants, tout en leur frappant la tête et en leur donnant des coups de pied.
Malgré la répression et les interventions policières, les étudiants continuent de se mobiliser en faveur de la Palestine, en organisant des manifestations, des conférences ainsi que des sit-in dans les campus universitaires de l’Europe.