Les titres de la rédaction :
Les analyses de la rédaction :
1. Burkina, Mali et Niger finalisent leur projet de confédération
Le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont « finalisé » à Niamey un projet de texte créant la Confédération de l’Alliance des États du Sahel (AES), que les chefs d’État de ces trois gouvernements militaires devraient adopter lors d’un prochain sommet. Une réunion a été tenue à cet effet, vendredi, dans la capitale nigérienne entre Abdoulaye Diop, Karamoko Jean-Marie Traoré et Bakary Yaou Sangaré, respectivement ministre des Affaires étrangères du Mali, du Burkina Faso et du Niger. Elle avait « pour objectif de finaliser le projet de texte relatif à l’institutionnalisation de la Confédération Alliance des États du Sahel (AES) », a expliqué M. Sangaré, lisant le communiqué final à l’issue de la réunion. Ce projet de texte, dont le contenu n’est pas divulgué, sera « soumis aux chefs d’État (des trois États) pour adoption lors du prochain sommet », de l’AES dont la date n’a pas été précisée, a-t-il assuré. « Nous pouvons considérer très clairement, aujourd’hui, que la Confédération de l’Alliance des États du Sahel (AES) est née », a déclaré Abdoulaye Diop à l’issue d’une audience avec le général Abdourahamane Tiani, le chef du gouvernement militaire nigérien.
Le Burkina Faso, le Mali et le Niger, anciennes colonies françaises, ont tourné le dos à Paris et se sont rapprochés de Moscou, avant de créer en septembre dernier l’AES. Le Liptako-Gourma, l’espace géographique qui couvre l’AES, est ravagé par de récurrentes attaques terroristes meurtrières depuis des années. Ces trois pays ont annoncé fin janvier qu’ils quittaient la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), une organisation qu’ils jugent instrumentalisée par la France, indiquant que leur décision était « irréversible ».
2. Le Niger conditionne la réouverture de sa frontière avec le Bénin par le retrait des soldats français
par Salif Omar
Selon Niamey, il y a au moins cinq camps de l’armée française sur la frontière entre les deux pays. Les autorités nigériennes ont annoncé le maintien de la fermeture de la frontière entre le Niger et le Bénin, en raison de la présence en territoire béninois des camps de l’armée française. L’annonce a été faite par le Premier ministre nigérien de transition Ali Mahamane Ali Mahamane Lamine Zeine, samedi. « Nous avons souverainement décidé de garder notre frontière fermée avec le Bénin pour la bonne et simple raison que nos anciens amis, que sont les Français, sont revenus sur le territoire béninois après leur départ du Niger », a déclaré Ali Mahamane Lamine Zene lors d’un point de presse diffusé samedi soir à la télévision publique. Il a précisé qu’il y a au moins cinq camps de l’armée française au nord du Bénin, près de la frontière nigérienne, soutenant que des terroristes sont entraînés dans certains de ces camps « pour venir déstabiliser le Niger ». Il a prévenu que le Niger gardera sa frontière fermée « jusqu’à ce que le Bénin décide de traiter de cette question essentielle ». La réaction du Premier ministre nigérien fait suite à la décision des autorités béninoises d’empêcher l’embarquement du pétrole brut nigérien à partir du port béninois de Sèmè, en réaction au refus du Niger de rouvrir sa frontière. « Nous avons dit aux Chinois qu’il ne peut pas y avoir de bateaux dans nos eaux pour charger des produits nigériens, alors que le Niger a interdit tout échange avec le Bénin en fermant ses frontières », a déclaré le président béninois Patrice Talon dans un entretien à la télévision publique béninoise, mercredi dernier. Pour le Premier ministre nigérien, cette décision des autorités béninoises viole plus d’une dizaine d’accords signés entre le Bénin, le Niger et la Chine, dans le cadre de la construction et la mise en service du pipeline. À travers ce pipeline de près de 2000 kilomètres, le Niger a commencé à envoyer son pétrole brut au Bénin afin d’être vendu sur le marché international par la société chinoise CNPC, l’actionnaire principal. Ce sont 90 000 barils qui seront acheminés chaque jour à partir du site d’Agadem situé dans la région de Diffa, au sud-est du Niger, près de la frontière tchadienne. Les premières quantités de ce pétrole sont arrivées à Sèmè le 21 avril dernier.
3. Chine-Burkina Faso : Satisfecit et volonté d’aller plus loin, 6 ans après la reprise de la coopération
À l’occasion du 6e anniversaire du rétablissement des relations diplomatiques entre la République populaire de Chine et le Burkina Faso, l’ambassade de Chine au Burkina Faso a organisé une réception, le vendredi 17 mai 2024 à Ouagadougou. Question de faire un tour d’horizon de la coopération.
Cette halte voulue par l’ambassade de Chine au Burkina Faso, afin de célébrer le 6e anniversaire du rétablissement des relations diplomatiques entre la République populaire de Chine et le Burkina Faso, a été l’occasion pour chaque partie de faire une sorte de bilan des dernières avancées de la coopération bilatérale.
Lu Shan, ambassadeur de la République populaire de Chine au Burkina Faso, partant du domaine de la défense et de la sécurité à celui de l’agriculture, de l’éducation, des infrastructures en passant par le domaine de la santé, a salué les efforts et avancées de la coopération. Il s’est aussi satisfait de ce que la coopération gagnant-gagnant entre les deux pays, et à tous les niveaux, est une réalité. « Cette année, lorsque j’ai visité la communauté chinoise, j’ai compris que le nombre des entreprises de productions chinoises ne cesse de croître et les travailleurs chinois et burkinabè travaillent ensemble sur l’échelle de production. Cela confirme que la coopération gagnant-gagnant entre nos deux pays à tous les niveaux est une réalité », a-t-il déclaré.