« Les autorités espagnoles ont refusé d'autoriser un navire transportant une cargaison d'armes à destination d'Israël à accoster dans un port espagnol », c’est ce qu’a annoncé le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albarez.
« C'est la première fois que nous faisons cela parce que c'est la première fois que nous détectons un navire transportant une cargaison d'armes vers Israël et qui veut faire escale dans un port espagnol », a-t-il déclaré aux journalistes à Bruxelles.
Le ministre des Transports, Oscar Puente, a indiqué que c'était le Marianne Danica qui avait demandé le 21 mai l'autorisation de faire escale au port de Cartagena, dans le sud-est du pays.
Le journal national El Pais a également rapporté que le navire battant pavillon danois transportait 27 tonnes de matières explosives depuis Madras en Inde vers le port de Haïfa dans les territoires occupés.
« Politique cohérente »
Plus loin dans ses propos, le ministre des Affaires étrangères José Manuel Albares a affirmé : « Ce sera une politique cohérente avec tout navire transportant des armes vers Israël et souhaitant faire escale dans les ports espagnols. ».
«Le ministère des Affaires étrangères rejettera systématiquement de telles escales pour une raison évidente. Le Moyen-Orient n’a pas besoin de plus d’armes, il a besoin de plus de paix », a-t-il soutenu.
Ces propos interviennent alors que le régime israélien poursuit la guerre qu'il a lancée contre Gaza le 7 octobre dernier à la suite d'une opération de représailles menée par les mouvements de résistance basés dans la frange côtière.
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Le ministère palestinien de la santé basé à Gaza déplore 35 272 morts et 79 205 blessés depuis le début de la guerre d’Israël contre la bande de Gaza.
Ces chiffres ne tiennent pas compte des dizaines de milliers de morts, qui seraient sous les décombres dans les bâtiments bombardés.
Madrid a été l'une des voix européennes les plus critiques à l'égard de l'offensive israélienne à Gaza et le gouvernement espagnol s'efforce de rallier d'autres gouvernements derrière l'idée de reconnaître un État palestinien.
Ce pays européen a également interrompu ses ventes d'armes à Israël après le lancement de l’attaque israélienne contre la bande de Gaza.