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Zoom Afrique du 10 mai 2024

Zoom Afrique du 10 mai 2024

Les titres de la rédaction :

  • Sénégal : le gouvernement publie la liste des navires autorisés à pêcher dans les eaux territoriales
  • Internet mobile : le Togo, n°1 en Afrique de l’Ouest en 2023 
  • Kenya Women Microfinance Bank obtient une garantie de 5 millions $ pour des PME féminines
  • Absa Group ouvre une filiale en Chine pour accompagner les investisseurs en Afrique

Les analyses de la rédaction :

1. Mali: l'UE dirigé vers la porte de sortie
Bruxelles a annoncé sa décision de ne plus proroger le mandat de la Mission d’entraînement de l’Union européenne au Mali (EUTM Mali) au-delà du 18 mai. Le mandat de la Mission d’entraînement de l’Union européenne au Mali ne sera plus prolongé au-delà du 18 mai, a annonce ce mercredi 8 mai le service diplomatique de l’UE. “Les États membres de l’UE l’ont décidé d’un commun accord suite à la revue stratégique et aux consultations menées avec les autorités maliennes, et tenant compte de l’évolution de la situation politique et sécuritaire sur le terrain”, indique le communiqué. La Mission comprenant environ 200 personnes, principalement des militaires français, est restée au Mali depuis 2013.

La défense de la souveraineté du Mali est en train de devenir la marque de fabrique de Bamako. Après avoir affronté victorieusement la France, la CEDEAO, l’Union européenne et l’ONU, c’est au tour de l'UE de passer à l’épreuve du gouvernement malien. 

Le Mali n’a pas succombé aux pressions de la France, de la CEDEAO, de l’ONU, au nom de sa souveraineté nationale, et ce n’est certainement pas l'UE, dont l’agenda en Afrique n’est plus un secret pour personne, qui arriveront à faire plier le Mali. 

Le Mali, a longtemps été abandonné seul dans le combat contre le terrorisme et l’insécurité sur son territoire, et est désormais en passe de gagner aujourd’hui tous les combats grâce au soutien du peuple et aux efforts du gouvernement qui ne ménagent aucun effort pour équiper et former les Forces Armées maliennes (FAMa). 

Le Mali a tracé son chemin et dans ce chemin il n'y a aucune place pour aucune force interventionniste.

2. Mali : la compagnie minière publique SOREM rachètera la mine d'or Morila

Avec plus de 200 tonnes d’or livrées au cours de ses deux décennies d’existence, Morila est l’une des mines les plus productives du Mali. Firefinch l’a acquise en 2020 avec pour objectif de redonner une nouvelle jeunesse à cet actif en fin de vie. Au Mali, la mine d’or Morila passera finalement sous le contrôle de l’État. C’est du moins l’information donnée le 8 mai par son actuel propriétaire australien Firefinch qui annonce la vente de la mine à la Société de Recherche et d’Exploitation des Ressources Minérales du Mali (SOREM-SA) pour un dollar symbolique. Cela marque la fin de l’ambitieux projet de Firefinch consistant à redonner une nouvelle jeunesse à la mine d’or Morila. Exploitée pendant deux décennies avec plus de 7,5 millions d’onces d’or livrées sur cette période, Morila a été rachetée en 2020 par Firefinch. La compagnie australienne a ensuite mis en place un plan pour exploiter la mine jusqu’en 2030, avant de se résoudre à vendre Morila, faute de liquidités pour soutenir les activités. Notons que la vente de la mine à la SOREM s’inscrit dans la résolution d’un différend avec le gouvernement malien, impliquant Firefinch, Leo Lithium et le chinois Ganfeng Lithium. Selon l’accord, Ganfeng s’est engagé à verser 60 millions de dollars au gouvernement malien, au nom de Leo et de Firefinch. Selon Firefinch, Bamako a initialement opposé son véto au processus de vente de Morila et exigé que cette transaction fasse partie de la résolution d’un autre litige relatif à la première mine de lithium du Mali, Goulamina, propriété de Leo Lithium et Ganfeng. Goulamina appartenait jusqu’en 2021 à Firefinch qui a créé Leo Lithium afin de confier son projet phare à une entité différente du propriétaire de la mine d’or Morila. Or, le gouvernement malien considère les deux sociétés comme une seule entité et juge irrégulier le transfert de titre minier ayant permis à Leo Lithium de prendre le contrôle de Goulamina, expliquent les deux compagnies australiennes. « Toute conclusion selon laquelle les permis et licences de Goulamina sont invalides ou irréguliers aurait un impact négatif important sur Firefinch, compte tenu de la participation de 17,6 % de Firefinch dans Leo et de la participation de Leo dans Lithium du Mali SA [société malienne qui détient directement la mine Goulamina, Ndlr] », indique le communiqué de Firefinch qui justifie ainsi sa décision de signer l’accord de vente de Morila. Notons que l’accord a aussi consacré la participation de l’Etat malien dans Goulamina à hauteur de 30% au plus, contre 20% au plus précédemment, ainsi que 5% pour les investisseurs locaux. Dans le cadre d’un accord séparé, Leo Lithium a aussi vendu sa participation à Ganfeng pour 342,7 millions de dollars.

3. Perception de la France en Afrique
par Dominique Delawarde

Un entretien hallucinant entre un suppôt de la chaîne TV LCI, Darius Rochebin et le président Tshisekedi de la République démocratique du Congo nous donne une bonne idée des raisons pour lesquelles la France se fait aujourd’hui rejeter d’Afrique. Condescendant et paternaliste, le «journaliste» tente d’expliquer au président africain la différence entre la merveilleuse démocratie française et les horribles dictatures chinoises et russes et l’intérêt qu’il aurait à se rallier au «camp du bien», le nôtre.

Darius Rochebin ne se rend même pas compte du ridicule qu’il peut y avoir à soutenir une «démocratie» dont les forces de police éborgnent les Gilets jaunes et mettent en garde à vue pour apologie du terrorisme ceux qui prônent l’arrêt du génocide des palestiniens et des livraisons d’armes à Israël une démocratie qui interdit l’information alternative (Sputnik, RT) et qui s’érige en magistère de la vérité, une démocratie qui manque de souveraineté au point de s’aligner inconditionnellement sur les positions US et qui sème le chaos sur la planète par des guerre de proxies, en s’ingérant, en prenant partie et en mettant de l’huile sur le feu dans le moindre conflit qui ne la concerne pas.

Non content de lancer ses affirmations gratuites et sans preuves pour soutenir un narratif anti-russe et anti-chinois, ce «journaliste» va jusqu’à se donner en spectacle sur son compte twitter.

C’est en raison de cette attitude pleine de suffisance, calquée sur celle d’un président français qui envoyait le président africain qui le recevait «réparer la clim» lors d’une conférence de presse, affichant son mépris de l’autre, que la France se fait chasser d’Afrique.

Merci, monsieur Rochebin ! Par votre attitude et votre tweet, vous avez bien travaillé pour la libération de l’Afrique de la présence française et son remplacement prochain par la Russie et par la Chine, ces affreuses dictatures perçues, par les populations et les gouvernances du continent africain, comme plus respectueuses et moins nocives que votre magnifique «démocratie».

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SOURCE: FRENCH PRESS TV