Hossein Amir-Abdollahian, ministre iranien des Affaires étrangères, tire la sonnette d'alarme face à la poursuite des actes de terreur et du génocide perpétrés par Israël à Rafah, une ville située dans le sud de la bande de Gaza.
Le chef de la diplomatie iranienne a mis en garde contre les conséquences désastreuses que pourraient avoir les atrocités d'Israël dans une région où les souffrances humaines sont d'ores et déjà présentes.
Amir-Abdollahian a exprimé ses préoccupations lors d'un échange téléphonique avec le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, jeudi 9 mai. Les tensions dans les territoires occupés montent alors qu'Israël envisage une offensive militaire à grande échelle contre Rafah, une ville accueillant 1,5 million de Palestiniens déplacés.
« Dans le prolongement de sa politique de terreur et de génocide, le régime sioniste (Israël) tente désormais de provoquer un autre désastre humain dans la région en fermant les postes frontières de Rafah et de Karem Abu Salim », a déclaré Amir-Abdollahian ajoutant qu’Israël cherchait à contrecarrer les initiatives internationales visant à mettre un terme à la guerre.
Et lui de souligner : « les États-Unis doivent faire pression sur le Premier ministre israélien pour qu’il accepte une proposition de cessez-le-feu émanant de l'Égypte et du Qatar ».
Le plus haut diplomate iranien a en outre mis en garde contre les répercussions de la clémence dont fait preuve Washington envers le régime sioniste et qui encourage les partisans de la guerre.
Pour Amir-Abdollahian, il incombe désormais à la Maison Blanche d'exercer une pression sur le régime israélien pour mettre un terme à une guerre qui risque de plonger la région dans une nouvelle crise avec de nouvelles dimensions.
Mardi 7 mai, les forces israéliennes ont assumé le contrôle du côté palestinien du passage de Rafah, une porte d'entrée cruciale pour l'acheminement de l'aide humanitaire vers le territoire. Les responsables israéliens ont déclaré qu'il s'agissait d'une première étape pour mener une attaque d'envergure contre Rafah.
La guerre lancée par Israël contre Gaza en réponse d'une opération de représailles des groupes de résistance palestiniens le 7 octobre, a jusqu'à présent tué au moins 34 900 personnes, pour la plupart des femmes et des enfants et blessé 78 514 autres.
Ailleurs dans ses remarques, Amir-Abdollahian a salué les efforts du chef de l'ONU pour mettre fin à la guerre et au génocide d'Israël à Gaza.
Il a noté que l'Iran continuerait à œuvrer en faveur de l'établissement d'une stabilité et d'une sécurité durables dans la région, et la fin des atrocités commises par Israël dans la bande de Gaza.
Le ministre des Affaires étrangères de l'Iran a exprimé son soutien à la décision du Hamas d'accepter le plan de trêve proposé, soulignant l'importance d'une intervention plus proactive de l'ONU pour mettre fin aux hostilités en Palestine.
Il a également appelé à une réunion avec la participation de pays influents afin de discuter des solutions possibles pour mettre un terme à ce conflit dévastateur qui dure depuis trop longtemps dans la région.
Guterres a, quant à lui, exprimé son admiration pour les mesures et les positions avisées prises par l'Iran pour promouvoir la paix et la sécurité dans la région.
Il a affirmé que l'ONU a toujours adopté une position inébranlable quant à l'urgence d'établir un cessez-le-feu et de mettre un terme au conflit à Gaza dans les délais les plus brefs.
Guterres a noté que l'ONU continuerait d'exercer une pression constante sur Israël et de tenir des discussions régulières avec les États-Unis et d'autres nations influentes afin de parvenir à un cessez-le-feu immédiat et de mettre fin aux hostilités à Gaza et dans la région.
Le dirigeant de l'ONU a réaffirmé que l'organisation internationale s'engagera activement à ouvrir le passage de Rafah et d'autres points de passage frontaliers dans les plus brefs délais.
Mettant en avant ses discussions régulières avec les hauts responsables égyptiens, qatariens et jordaniens, Guterres a exhorté toutes les parties à se concentrer sur les moyens de mettre un terme aux hostilités et aux pertes de vies à Gaza.
