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Zoom Afrique du 7 mai 2024

Zoom Afrique du 7 mai 2024

Les titres de la rédaction :

  • Mozambique : le régulateur télécoms réduit les tarifs pour les services voix, data et SMS
  • Nigeria : MTN réduit une part de sa dette en devises de 173 millions $
  • Guinée : 167 millions $ du Fonds mondial pour booster la lutte contre le VIH, le paludisme et la tuberculose
  • Engrais : recul global des prix mondiaux sur le premier trimestre 2024

Les analyses de la rédaction :

1. Tchad : pari perdu pour la Françafrique ?

Lundi 6 mai, près de 8,2 millions d’électeurs tchadiens étaient appelés aux urnes pour élire le prochain président du Tchad. Parmi les électeurs figurait, le favori du scrutin, Mahamat Idriss Déby, qui s’est installé au pouvoir en tant que « président de transition » du Tchad en avril 2021 suite à l’assassinat de son père, l’ancien président Idriss Déby. Ce scrutin marqué par un duel inédit entre le président de transition et son Premier ministre et ex-opposant Succès Masra pourrait mettre fin à trois années de pouvoir militaire. 

Les résultats définitifs sont prévus pour le début du mois de juin. Si aucun des 10 candidats en lice n’obtient plus de 50 % des suffrages, un second tour des élections sera organisé le 22 juin prochain.

L’intensité éventuelle de la répression risque de compliquer la tâche de Paris et Washington, dont le Tchad est le dernier point d’appui dans la soi-disant lutte contre les rebelles au Sahel. La France, dont les accords de coopération militaire ont été dénoncés au Niger, au Mali et au Burkina Faso par des putschistes voulant s’appuyer désormais sur la Russie, maintient encore un millier de soldats au Tchad. Des effectifs gonflés par le redéploiement de leurs collègues depuis le Niger.

Paris entretient une coopération militaire avec N’Djamena depuis l’indépendance du pays en 1960. Les États-Unis, qui se sont aussi fait expulser du Niger, ont dû accepter de retirer « temporairement », il y a quelques jours, des soldats de leur contingent d’une centaine d’hommes au Tchad, après que N’Djamena a exprimé des « préoccupations ».

Les jours à venir sont cruciaux pour l’avenir du Tchad, mais notamment pour la Françafrique qui risque de perdre totalement pied au Sahel.

2. Burkina : manifestation devant l’ambassade des États-Unis 

Plusieurs centaines de personnes ont manifesté, vendredi 3 mai, devant l’ambassade des États-Unis à Ouagadougou pour, disent-elles, dénoncer la déclaration conjointe des États-Unis et du Royaume-Uni sur le rapport de Human Rights Watch accusant l’armée d’exactions de civils. Répondant à l’appel de la Coordination nationale des associations de veille citoyenne, les manifestants ont demandé aux États-Unis de « ne pas s’ingérer dans les affaires internes du Burkina ». Ils ont aussi exigé que les Américains clarifient leur position « vis-à-vis de l’orientation souveraine de la Transition salvatrice avec à sa tête des autorités patriotes et une armée digne et professionnelle ». Fermée certainement à cause de la manifestation, l’enceinte diplomatique était encadrée par la police nationale. Tenue sous forme de sit-in, la manifestation a duré à peu près une heure. Le gouvernement a convoqué, jeudi dernier, des diplomates américain et anglais suite à la publication d’une déclaration conjointe des États-Unis et du Royaume-Uni, reprenant les accusations de massacres de civils, formulées par l’ONG Human Rights Watch (HRW) contre les Forces combattantes burkinabées. HRW a accusé dans un rapport publié fin avril, l’armée burkinabée d’avoir tué des civils en février 2024, dans le nord du pays. Dans un communiqué, le gouvernement de la transition a « rejeté et condamné fermement de telles accusations infondées », dont le but est, selon lui, de « jeter le discrédit sur nos forces combattantes engagées sur le champ d’honneur, au péril de leur vie ». Dans la foulée, les autorités de la Transition ont suspendu plusieurs médias internationaux, dont l’APA pour avoir publier des articles sur ce rapport. 

3. L’axe de l’OTAN à la recherche de nouvelles bases en Afrique

par Mikhaïl Gamandiy-Egorov 

Après plusieurs revers et échecs retentissants subis aussi bien par la France que les États-Unis sur le continent africain, notamment au Sahel, l’axe de l’OTAN cherche désespérément de nouveaux points d’appui sur le continent pour ses projets néocolonialistes, dans le pur esprit des nostalgiques de l’unipolarité qu’il représente. Mais les défis pour ledit axe de la minorité planétaire sont plus que jamais nombreux. Suite aux multiples échecs et fiascos du régime hexagonal, le maître du camp de l’OTAN, en l’occurrence Washington, n’a pas tardé récemment à subir lui aussi le retour des flammes tant mérité en terre africaine, plus particulièrement au Niger, où le gouvernement américain, à l’instar de Paris, a été mis à la porte. Et si le vassal français cherche désespérément des alternatives pour ses approvisionnements en uranium depuis son évident échec au Niger, son maître américain entame désormais des « opérations séduction » en vue à pouvoir transférer ses troupes vers d’autres pays africains. Et donc au moment où les forces de l’AES et alliées combattent avec succès les réseaux terroristes s’étant fortement implantés dans la région sahélienne, en passant comme conséquence directe des actions de l’axe de l’OTAN, dans un cadre de coordination de plus en plus étroite, ayant par la même occasion permis d’éliminer tout récemment l’un des principaux chefs terroristes opérant au Sahel, les Occidentaux – eux – cherchent ouvertement autre chose.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV