TV

L’ONU appelle à une enquête internationale sur la découverte de charniers à Gaza

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des professionnels de la santé palestiniens effectuent des fouilles pour retrouver les corps ensevelis sous les décombres de l’hôpital al-Nasser à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 21 avril 2024. ©AFP

Le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, se dit « profondément alarmé » par les informations faisant état de charniers dans plusieurs endroits de la bande de Gaza assiégée.

« Il existe des récits contradictoires autour de plusieurs de ces charniers, y compris de graves allégations selon lesquelles certaines des personnes enterrées auraient été illégalement tuées », a affirmé, le mardi 30 avril, Antonio Guterres.

Le patron de l'ONU a exigé une enquête transparente et impartiale sur cette affaire.

« Il est impératif que des enquêteurs internationaux indépendants, jouissant d’une expertise médico-légale, soient autorisés à accéder immédiatement aux sites de ces fosses communes, afin d’établir les circonstances précises dans lesquelles des centaines de Palestiniens ont perdu la vie et ont été enterrés ou réenterrés. »

« Les familles des morts et des disparus ont le droit de savoir ce qui s'est passé. Et le monde a le droit de répondre de toute violation du droit international qui aurait pu avoir lieu. »

La Cour pénale internationale (CPI) enquêterait sur l'offensive militaire sauvage d'Israël à Gaza et en Cisjordanie occupée et pourrait émettre des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu et d'autres dirigeants israéliens.

Des centaines de corps ont été récemment retrouvés dans des fosses communes du complexe médical Nasser, de l’hôpital Shifa et autres sites. Les rapports indiquent que les corps ont été enterrés sous des tas de déchets et qu'ils concernaient des femmes et des personnes âgées.

Lire plus: Israël lancerait l'invasion de Rafah si aucun accord n'est trouvé sur les prisonniers

Le Secrétaire général de l'ONU avait exhorté Israël à ne pas envahir Rafah, la qualifiant d'escalade intolérable.

Il a également appelé les alliés d'Israël à faire pression sur le régime sioniste pour qu'il annule son plan d'invasion.

Guterres a affirmé qu’une telle incursion aurait un impact dévastateur sur la vie des Palestiniens à Gaza et dans les territoires occupés.

« Tous les membres du Conseil de sécurité, ainsi que de nombreux autres gouvernements, ont clairement exprimé leur opposition à une telle opération. J’appelle tous ceux qui ont une influence sur Israël à faire tout ce qui est en leur pouvoir pour l’empêcher », a-t-il réitéré.

Le patron de l’ONU a déclaré que plus de 1,2 million de personnes cherchaient refuge à Rafah après avoir fui les bombardements israéliens dans le nord de Gaza.

« Ils ont très peu à manger, pratiquement aucun accès aux soins médicaux, peu d’abris et nulle part où aller en sécurité. Dans le nord de Gaza, les plus vulnérables – des enfants malades aux personnes handicapées – meurent déjà de faim et de maladie. Nous devons faire tout notre possible pour éviter une famine d’origine humaine entièrement évitable », a indiqué Guterres.

Sur le même volet, le chef des affaires humanitaires de l'ONU, Martin Griffiths, a mis en garde contre les répercussions d'une offensive terrestre menée par les troupes israéliennes dans la ville de Rafah, dans le sud de Gaza, affirmant qu'il s'agirait d'une « tragédie au-delà des mots ».

« La vérité la plus simple est qu'une opération terrestre à Rafah sera une tragédie au-delà des mots. Aucun plan humanitaire ne peut contrer cela », a souligné Griffiths dans un communiqué mardi.

Lire aussi: Gaza: les frappes israéliennes contre Rafah font 26 morts dont 22 femmes et enfants

Cela intervient alors que le Premier ministre israélien a renouvelé sa menace d'une invasion terrestre de la ville du sud de Gaza malgré les efforts diplomatiques en cours pour parvenir à un cessez-le-feu.

« L'idée selon laquelle nous arrêterons la guerre avant d’avoir atteint tous ses objectifs est hors de question », a dit le Premier ministre israélien, selon un communiqué de son bureau.

Plus tôt mardi, Israël a annoncé qu'il mènerait son offensive terrestre à Rafah, quelle que soit l'issue des pourparlers de cessez-le-feu en cours.

Depuis le début de la guerre en octobre 2023, Rafah accueille actuellement un million et demi de personnes déplacées qui vivent désormais dans des tentes.

Selon un dernier bilan, l'entité sioniste, accusé de génocide devant la Cour internationale de Justice (CIJ), a causé la mort de 34 500 Palestiniens. Plus de 77 643 personnes ont été blessées, et environ 8 400 autres sont portées disparues

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV