Le président iranien Ebrahim Raïssi a vivement critiqué la répression manu militari des manifestations étudiantes pro-palestiniennes dans les universités occidentales, en particulier aux États-Unis. Elle met à nu la véritable nature de la civilisation occidentale, a-t-il estimé.
Lors de la réunion de son cabinet dimanche 28 avril, le président Raïssi a décrit la répression violente des manifestations étudiantes antisionistes - les passages à tabac et l’arrestation de professeurs et d’étudiants dans des universités occidentales notamment aux États-Unis - comme « un autre scandale pour les défenseurs autoproclamés de la liberté d’expression ».
« Aujourd’hui, grâce au sang béni des martyrs opprimés de Gaza, la véritable nature de la civilisation occidentale se révèle plus que jamais aux yeux du monde », a déclaré le président iranien.
« Il est devenu évident que ceux qui prétendent prôner la liberté d’expression ne pensent à rien d’autre qu’à maintenir leur propre domination. »
Le président Raïssi a déclaré que le soulèvement actuel des étudiants, des professeurs et des élites occidentaux en soutien au peuple opprimé de Gaza est une évolution majeure aux vastes conséquences. « Sans aucun doute, ce soulèvement et ce réveil contre l'oppression, le crime et la domination [de l'Occident] ne seront pas éteints par des pratiques violentes ni par le passage à tabac et l'arrestation de professeurs et d'étudiants qui soutiennent le peuple opprimé de Gaza », a-t-il dit.
Les remarques du président iranien interviennent alors que plus de 20 universités aux États-Unis et plusieurs autres en Europe ont été le théâtre de manifestations de masse contre l'attaque israélienne contre la bande de Gaza, une guerre soutenue par Washington qui a fait plus de 34 450 morts et plus de 77 500 blessés depuis le 7 octobre 2023.
À écouter: Les manifestations anti-génocide et anti-sioniste se multiplient sur les campus
Les étudiants appellent leurs universités à se distancier des entreprises qui soutiennent la guerre du régime occupant contre le territoire palestinien assiégé.
Selon les médias américains, des centaines d'étudiants ont été arrêtés et risquent d'être expulsés des universités à travers les États-Unis.
La police américaine est fortement présente sur les campus universitaires, certains utilisant des produits chimiques irritants et des Tasers pour disperser les étudiants.
Dimanche, Kazem Gharibabadi, secrétaire du Haut Conseil iranien des droits de l'homme, a condamné la façon inhumaine dont la police traite les professeurs et les étudiants, une répression qui encourage le régime occupant à poursuivre ses atrocités.
« Sans aucun doute, la répression violente des mouvements estudiantins par les États-Unis et d'autres gouvernements occidentaux s’inscrit dans le cadre de leur politique de soutien ouvert aux meurtres et aux crimes de guerre du régime sioniste », a-t-il écrit dans une lettre adressée à Volker Türk, Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme.
Une telle approche encourage Israël à « poursuivre le bellicisme, le génocide et les crimes contre l’humanité dans les territoires occupés ».
