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À New York, une centaine d'arrestations après des manifestations d'étudiants pro-palestiniens

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Des policiers de New York hués par les manifestants pro-palestiniens sur le campus de l'Université de New York, le 23 avril 2024. ©AFP

Quelque 120 personnes ont été arrêtées dans la nuit de lundi à mardi, à New York, lors de manifestations pro-palestiniennes devant les locaux de l'université NYU dans l'arrondissement de Manhattan. 

Plusieurs campus américains se sont de nouveau embrasés ces derniers jours en raison du conflit à Gaza, des étudiants réclamant la fin de la guerre menée par Israël dans la petite bande de territoire palestinienne. Quelque 120 personnes ont été arrêtées dans la nuit de lundi à mardi 23 avril, à New York.

Les arrestations d'étudiants, selon un porte-parole de NYU, se sont faites à la demande de l'université après l'irruption d'autres manifestants, dont beaucoup ne semblaient pas affiliés à NYU, qui ont forcé les barrières érigées autour du campement.

La violation des barrières du campement a « radicalement changé » la situation, incitant les responsables de l'université à faire appel à la police, a-t-il indiqué dans un communiqué. 

Le campement avait été mis en place par la NYU Palestine Solidarity Coalition, un groupe nouvellement formé sur le campus qui réunit des étudiants et des professeurs de Students for Justice in Palestine, de Faculty for Justice in Palestine, de Law Students for Justice in Palestine, de Shut it Down NYU, de Jews Against Zionism et plus de 20 autres groupes.

« Compte tenu de ce qui précède et des problèmes de sécurité soulevés par la violation, nous avons demandé l'intervention de la police de New York. Elle a exhorté les personnes sur la place à partir de manière pacifique, mais a finalement procédé à plusieurs arrestations. »

Le journal étudiant de NYU, Washington Square News, a publié une mise à jour indiquant que « tous les manifestants visibles se sont soit dispersés, soit ont été arrêtés ».

Des étudiants et des professeurs ont été arrêtés par des centaines de policiers, accusés d'intrusion, ont rapporté les médias.

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Les universités américaines sont un haut lieu des débats pro-palestiniens et un point focal des manifestations anti-israéliennes depuis le 7 octobre.

Des rassemblements d’étudiants pro-palestiniens ont également eu lieu à Yale, à l’Université de Columbia et dans d’autres campus.

Nemat (Minouche) Shafik, présidente de l'université de Columbia, a annoncé dans un communiqué officiel que tous les cours auront lieu virtuellement lundi, sachant que la fête de Pâque, une grande fête juive, a commencé le lundi.

« Ces derniers jours, il y a eu trop d’exemples de comportements d’intimidation et de harcèlement sur notre campus. Les propos antisémites, comme tout autre langage utilisé pour traumatiser et effrayer les gens, sont inacceptables et des mesures appropriées seront prises », a-t-elle affirmé.

Quelques jours avant la dernière escalade des tensions sur le campus, les dirigeants de l’Université de Columbia, dont Shafik, ont comparu devant une commission du Congrès pour répondre à des questions sur l’antisémitisme présumé sur le campus.

Elle s’était engagé le 17 avril à prendre des mesures fermes pour lutter contre l’antisémitisme. Elle a déclaré que Columbia avait déjà suspendu 15 étudiants et en avait six en probation disciplinaire. « Ce sont davantage de mesures disciplinaires qui ont probablement été prises au cours de la dernière décennie à Columbia. Et je vous promets que d'après les messages que j'entends de la part des étudiants, ils comprennent que les violations de nos politiques auront des conséquences », a-t-il précisé. 

Les manifestants pro-palestiniens accusent leur université d'étouffer leur liberté d'expression.

En novembre, Columbia a suspendu Students for Justice in Palestine et Jewish Voice for Peace. En mars, l'Union des libertés civiles de New York a annoncé qu'elle poursuivrait Columbia en justice pour ces suspensions.

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En janvier, l’université a interdit l’accès au campus à un groupe d’individus accusés d’avoir arrosé des manifestants pro-palestiniens avec un produit chimique nauséabond.

Le NYPD - le service de police de la ville de New York - a arrêté jeudi plus de 100 manifestants pro-palestiniens de Columbia pour intrusion.

Sur le campus de Yale à New Haven, dans le Connecticut, 60 personnes, dont au moins 47 étudiants manifestants, ont été arrêtées pour intrusion après avoir bloqué la circulation autour du campus, selon un communiqué de son président, Peter Salovey, lundi. Un campement pro-palestinien a été installé à Yale depuis vendredi.

Le président Joe Biden a qualifié l’antisémitisme « flagrant » à l’Université de Columbia de « répréhensible et dangereux », affirmant qu’« il n’a absolument pas sa place sur les campus universitaires, ni nulle part ailleurs dans notre pays ».

Ceci étant, les militants des droits humains et les manifestants pro-palestiniens du monde entier réclament toujours la mise en œuvre immédiate d’un cessez-le-feu complet à Gaza.

Francesca Albanese, rapporteuse spéciale des Nations unies pour la Palestine, a dénoncé lundi les arrestations d'étudiants dans un post X. « Quelles leçons les universités et les gouvernements occidentaux transmettent-ils à leurs jeunes citoyens et étudiants lorsqu’ils s’attaquent aux valeurs et aux droits mêmes qui sont censés être fondamentaux dans les sociétés occidentales ? »

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SOURCE: FRENCH PRESS TV