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Les analyses de la rédaction :
1. Le nouveau président sénégalais, le nouveau panafricain ?
Au Sénégal, le nouveau président est en train de marquer des points. Après avoir demandé à son gouvernement d’auditer le fonctionnement des différents ministères, le nouveau président Bassirou Diomaye Faye a ordonné plusieurs nouveaux audits et contrôles financiers pour renforcer la transparence et le contrôle des dépenses publiques.
Avec l’élection de Bassirou Diomaye Faye à la tête du Sénégal, le pays d’Afrique de l’Ouest compte passer à une autre étape de son développement. Le 5ᵉ président de l’histoire du pays de la Teranga est très attendu sur plusieurs dossiers économiques. Selon divers experts, le Sénégal possède l’un des potentiels économiques les plus dynamiques en Afrique de l’Ouest. Durant la campagne électorale, Bassirou Diomaye Faye a promis d’enclencher des réformes économiques dans le but d’améliorer les conditions de vie de la population. Il va notamment s’appesantir sur le volet hydrocarbures. Dans les mois à venir, le Sénégal va commencer à exploiter à grande échelle son pétrole et son gaz. Les réserves pétrogazières du Sénégal sont colossales et elles vont littéralement propulser l’économie nationale dans une autre dimension.
Le challenge est donc important pour le pays d’Afrique de l’Ouest. Pour gérer les différents dossiers, Bassirou Diomaye Faye a nommé Birame Souleye Diop à la tête du ministère de l’Énergie et des Mines. Certaines des plus grandes compagnies pétrolières de la planète qui ont senti le bon filon au Sénégal ont signé des contrats d’exploitation sous le mandat de Macky Sall. Bassirou Diomaye Faye a pour ambition de renégocier les accords signés avec les grandes firmes. L’un des grands défis du nouveau ministre de l’Énergie et des Mines sera de redéfinir les accords signés avec des mastodontes tels que BP, Woodside et Kosmos Energy. La nouvelle équipe dirigeante du Sénégal a notifié que les parts de l’État du Sénégal sont insuffisantes et qu’il faut actionner des réformes pour changer cela. Selon les informations émanant de la société d’État, Petrosen Exploration & Production, le Sénégal va engranger des bénéfices 30,2 milliards de dollars sur une période de 30 ans grâce aux gigantesques réserves pétrogazières. Avec une bonne utilisation des revenus issus de la rente pétrogazière, le Sénégal a toutes les cartes en main pour construire son avenir économique.
2. Chine/Burkina Faso : Vers un renforcement de la coopération par les médias
Le séminaire organisé à l’endroit des responsables de médias du Burkina Faso par le ministère du Commerce de la République populaire de Chine et déroulé par le Groupe de communication internationale de Chine (CICG) a été officiellement clos le vendredi 19 avril 2024 à Beijing, en Chine.
Conférences thématiques, visites de sites touristiques et d’entreprises. Ainsi a été configuré le séminaire des responsables de médias du Burkina Faso, voulu par le gouvernement de la République populaire de Chine à travers le ministère du Commerce et le Groupe de communication internationale de Chine (CICG) en collaboration avec les autorités du Burkina Faso. En effet, après 10 jours de partage d’expériences, de découvertes et d’apprentissage, les différents hôtes ont fait savoir un satisfecit général et ont espéré le début d’une longue et fructueuse collaboration entre les deux pays amis au travers notamment des médias.
Feng Yujuan, responsable du département d’études internationales du Centre d’études internationales et de formation du Groupe de communication internationale de Chine, a apprécié l’intérêt des responsables de médias à l’occasion des différents échanges. La visite dans la province du Jiangxi, a-t-elle poursuivi, était de permettre de comprendre le développement de la Chine.
Pour Fang Fen, directrice adjointe du Centre d’études internationales et de formation du Groupe de communication internationale de Chine, ce séminaire a permis d’établir une plateforme d’échanges, de favoriser les échanges entre les civilisations. « Si vous êtes venus pour mieux connaître la Chine, nous avons également profité de cette occasion précieuse pour vous connaître », a-t-elle déclaré. Ce séminaire, a-t-elle en outre laissé entendre, leur a laissé une impression générale sur le Burkina Faso, et a aussi suscité en eux plus de curiosité envers le Burkina Faso. « Ce séminaire est terminé aujourd’hui, mais l’histoire de notre amitié ne fait que commencer et elle sera encore renforcée dans le futur », a en somme dit Fang Fen.
Pour exprimer son sentiment au sortir de ce séminaire, Valentin Kambiré, représentant des responsables de médias du Burkina Faso, a paraphrasé la célèbre expression latine « Veni Vidi Vici ». « Nous sommes venus, nous avons vu, nous sommes émerveillés », a-t-il déclaré tout en remerciant les autorités burkinabè et chinoises qui ont permis cela. Saluant par ailleurs la combativité du peuple chinois, il dit s’en inspirer et vouloir partager l’esprit à ses compatriotes de sorte à permettre le développement du Burkina Faso à l’image de la Chine. Des présents et des certificats d’achèvement ont été remis aux séminaristes en guise de réussite du séminaire.
3. Uranium au Niger : ultimatum pour une société occidentale
Au Niger, le projet Madaouela sème la discorde. En effet, en 2015, le gouvernement nigérien accordait à l’entreprise canadienne GoviEx, l’autorisation tant espérée pour pouvoir développer le projet d’extraction et de traitement d’uranium de cette même mine. Pour autant, ce projet a pris beaucoup de retard, la production devant débuter d’ici à 2025. Mais le gouvernement en place ne l’entend pas ainsi. En effet, il a été signifié à GoviEx que si la production d’uranium ne débutait pas d’ici au 3 juillet 2024, alors le permis octroyé serait tout simplement bloqué. Ainsi, le géant canadien n’aura pas la possibilité de mener à bien son programme. Dans ce contexte un peu tendu, l’entreprise a confirmé que des discussions avaient été entamées avec le pouvoir en place.
Mais ce n’est pas tout. En effet, le groupe canadien a expliqué que des discussions avaient aussi été ouvertes avec des entreprises partenaires, dans le but d’accélérer la cadence afin de démarrer la production sur ce site, le plus rapidement possible. Une décision que l’entreprise s’est toutefois refusé de commenter. On ne connaît donc pas vraiment les raisons derrière cette annonce. Certains experts affirment toutefois que la prise de position de Niamey sur ce sujet s’explique en partie par l’article 39 du Code minier nigérien. Ce dernier stipule qu’après l’octroi d’un permis d’exploitation, les entreprises concernées ont obligation de commencer les travaux dans les deux ans. Or, dans le cadre de cette affaire GoviEx – Projet Madaouela, l’attente est beaucoup plus importante.
En outre, le marché de l’uranium est à son plus haut. Et au Niger, c’est une ressource relativement importante. L’uranium est en effet la première ressource naturelle, celle qui pèse le plus lourd dans le secteur minier nigérien (qui compte pour 7,6 % du PIB national). On peut donc imaginer que Niamey souhaite profiter des prix très hauts de cette matière première, le plus rapidement possible.