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UNICEF: les corps démembrés des enfants de Gaza, preuve de la brutalité d’Israël

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Un Palestinien porte un enfant blessé à la suite de frappes israéliennes sur des maisons à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 17 octobre 2023. ©Reuters

Tess Ingram, porte-parole du Fonds des Nations unies pour l’enfance, UNICEF, qui a quitté le 15 avril la bande de Gaza après y avoir passé deux semaines a évoqué la situation catastrophique des enfants dans l’enclave palestinienne suite aux attaques brutales du régime israélien.

Les corps démembrés et les vies perdues des enfants de Gaza ont fait preuve de la brutalité du régime israélien, a-t-elle déploré lors de sa conférence de presse qui a eu lieu, le mardi 16 avril, au Palais des Nations à Genève, en Suisse.

« Ce qui m’a le plus frappé lors de cette mission, c’est le nombre d’enfants blessés pas seulement dans les hôpitaux et les rues, mais aussi dans les tentes des personnes déplacées », a-t-elle indiqué.

Au cours des six derniers mois, un grand nombre d’enfants ont été blessés lors des attaques intenses et aveugles du régime israélien, a-t-elle déclaré, ajoutant : « Leur vie a été marquée à tout jamais par les horreurs de la guerre ».

Le nombre total d’enfants blessés dans cette guerre est assez difficile à évaluer, mais les données les plus récentes du ministère palestinien de la Santé font état de plus de 12 000 enfants, soit près de 70 enfants chaque jour, blessés à Gaza depuis le début de la guerre actuelle, a-t-elle affirmé, avant de mettre l’accent sur la nécessité d’un cessez-le-feu dans la bande de Gaza. « C’est le seul moyen de mettre fin aux meurtres et aux mutilations d’enfants », a-t-elle souligné.

Selon Tess Ingram, il s’agit très certainement d’un chiffre sous-estimé, car seule une très faible partie des blessures signalées sont suffisamment détaillées pour spécifier quand il s’agit d’un enfant.

Ces enfants sont devenus les visages de cette guerre qui perdure, a-t-elle déclaré, ajoutant : « Qu’il s’agisse de blessures graves subies lors de frappes aériennes ou du traumatisme engendré par de violents affrontements, leurs récits dressent un bilan dramatique des conséquences humaines de la guerre ».

Un Palestinien porte une fille blessée à la suite de frappes israéliennes, à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 14 octobre 2023. ©Reuters

« Imaginez que vous soyez fouillé, laissé entièrement nu et interrogé pendant des heures. Lorsqu’on vous annonce enfin que vous pouvez partir, vous vous éloignez rapidement dans la rue, en priant. Mais le soulagement est de courte durée, car, à cet instant-là, on vous tire dessus », a-t-elle indiqué.

Ailleurs dans ses remarques, elle a fait part du sort tragique de quelques enfants dans un hôpital de campagne à Khan Younès : « Une fillette de 9 ans souffrant de graves blessures ouvertes, causées par une explosion », « Une jeune fille de 16 ans, orpheline, et se remettant d’une jambe cassée », « Un garçon de 13 ans toujours en convalescence trois mois après une amputation difficile du bras réalisée sans anesthésie ».

À ce propos, elle a indiqué que cela ne représentait que quelques enfants parmi les personnes blessées au cours des six derniers mois, soulignant : « Il existe des milliers d’histoires similaires, probablement bien plus de 12 000 ».

« Au moins 70 enfants sont blessés chaque jour. Il est impératif d’augmenter le nombre d’évacuations médicales afin que les enfants puissent recevoir les soins dont ils ont besoin de toute urgence », a-t-elle précisé.

Selon la porte-parole de l’UNICEF, des milliers d’enfants blessés à Gaza illustrent deux choses : La nature de cette guerre, affectant souvent les civils, y compris les enfants, et coûtant la vie à des dizaines de milliers d’entre eux, ainsi que son impact disproportionné sur les enfants.

À noter que le régime israélien a lancé, le 7 octobre, sa guerre sanglante contre Gaza, après que le mouvement de résistance palestinien Hamas a mené l’opération Tempête d’Al-Aqsa contre l’entité usurpatrice en riposte aux atrocités intensifiées contre le peuple palestinien.

Conformément aux dernières données du ministère palestinien de la Santé, depuis le début de l’agression israélienne, au moins 33 899 personnes ont été tuées en martyr et plus de 76 664 autres blessées.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV