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Zoom Afrique du 13 avril 2024

Les titres de la rédaction :

  • Ghana : le Cocobod en discussions pour reporter la livraison de 150 000 à 250 000 tonnes de cacao en 2024/2025
  • Guinée : une délégation de MTN a discuté avec le gouvernement du départ de la société télécoms du pays
  • La banque nigériane Guaranty Trust Holding prévoit une augmentation de capital de 750 millions $
  • Togo : le gouvernement lance un appel d’offres international pour la construction d’une centrale solaire photovoltaïque

Les analyses de la rédaction :

1. Au Niger, l'Occident n'a plus aucune place 

A la mi-janvier, le Premier ministre, Ali Mahamane Lamine Zeine, à la tête d’une délégation composée de membres du CNSP et du gouvernement de transition, a effectué une visite de travail à Moscou.

Au cours d’un entretien, le vice-Premier ministre russe, Alexeï Ouvertchouk, a indiqué "la Russie considère le Niger comme un pays ami et entend resserrer les liens économiques et les échanges commerciaux avec ce pays". C’est pourquoi, a-t-il dit, la Fédération de la Russie souhaite développer "des liens commerciaux, économiques et d'investissements avec le Niger" avant de souligner que son pays considère le Niger "comme un État ami avec lequel des relations constructives et mutuellement bénéfiques ont été construites depuis longtemps".

Il a en ce sens estimé que les deux pays doivent œuvrer ensemble pour développer des partenariats dans le secteur de l’énergie, l'agriculture et bien d'autres secteurs. En décembre dernier, une délégation russe conduite par le vice-ministre de la Défense avait déjà séjournée à Niamey où elle a rencontré les principales autorités de transition. A cette occasion, un accord a été signé par les deux pays dans le domaine de la défense. 

Autant le dire, c’est la lune de miel entre Niamey et Moscou alors que les relations avec les pays occidentaux, notamment la France, l’UE et depuis les Etats-Unis, s’effritent. Le dernier acte a été la dénonciation, annoncée le 16 mars dernier par les autorités nigériennes, des accords de défense entre le Niger et les USA. Le CNSP et le gouvernement de la transition n’ont pas manqué à cette occasion de fustiger "l’attitude condescendante" des Etats-Unis avec notamment, "la volonté de la délégation américaine de dénier au peuple nigérien souverain le droit de choisir ses partenaires et le type de partenariat dédié véritablement à la lutte contre le terrorisme alors même que les États-Unis d'Amérique ont décidé unilatéralement de suspendre toute coopération entre nos deux pays". 

Dans le communiqué, le gouvernement nigérien a particulièrement mis en exergue ses relations avec ses nouveaux alliés stratégiques notamment la Fédération Russie, et la République islamique de l'Iran. "Le Niger réaffirme n'avoir jamais signé un quelconque accord secret de fourniture d'uranium à l'Iran et le Niger traite d'égal à égal avec la Russie dans le cadre de l'achat de son armement", a indiqué le communiqué dans lequel les autorités nigériennes ont également tenu à réaffirmer leur engagement "à coopérer avec tous les pays épris de justice conformément aux règles du droit international".

Comme pour les autres alliés de l’Alliance des États du Sahel (AES), le Niger est en train de s’aligner sur l’axe avec Moscou pour un nouveau partenariat stratégique que les autorités veulent plus sincères et fructueux que ceux qui étaient jusque-là en vigueur avec les anciens alliés occidentaux. Il reste à attendre les résultats sur le terrain de cette coopération notamment sur le terrain de la lutte contre le terrorisme où les besoins en moyens et autres équipements militaires ainsi qu’en formation sont énormes alors que les menaces sécuritaires ne cessent de s’amplifier particulièrement dans la zone dite des trois frontières que se partagent les trois pays de l’AES.

2. Des instructeurs russes sont à Niamey

Des instructeurs russes sont à Niamey, où du matériel militaire russe a été livré. D'autres pays de la région, comme le Burkina Faso, sont dans la même démarche.

C'est à bord d'un Iliouchine-76, un avion de transport militaire, que le matériel est arrivé à Niamey en présence des instructeurs russes de l'Africa Corps, présenté comme le successeur du groupe Wagner. Selon la télévision publique nigérienne Télé Sahel, le matériel militaire réceptionné serait un système de défense anti-aérien capable d'assurer la surveillance totale de l'espace aérien du Niger. Mais aucune autre information n'a été livrée jusque-là. Pour former l'armée nigérienne à utiliser ce matériel, une centaine de militaires russes sont donc arrivés au Niger.

"Dans le cadre du renforcement de ses capacités de défense et de sécurité et en vertu de l'accord de coopération militaire avec la Fédération de Russie, le Niger vient de se doter d'un système antiaérien de dernière génération", a annoncé, jeudi soir, "Télé Sahel". "Les équipements composant ce dispositif de pointe sont arrivés sur le territoire nigérien, à Niamey, mercredi 10 avril 2024, accompagnés d'une centaine d'instructeurs militaires russes qui auront pour mission de procéder à l'installation du système et d'assurer la formation des forces armées nigériennes à son utilisation optimale", a précisé la même source.

3. Burkina Faso : des jeunes leaders en conclave pour la promotion de l’AES

Le ministère des Sports, de la Jeunesse et de l’Emploi a organisé vendredi 12 avril à Ouagadougou une conférence publique autour du thème "Rôle et place de la jeunesse dans le processus de construction de l’Alliance des États du Sahel (AES)". 

Permettre à la jeunesse de mieux cerner son rôle et sa place dans le processus de construction de l’Alliance des États du Sahel (AES), telle est la motivation première de la direction générale de la jeunesse en initiant cette conférence publique. En d’autre terme, l’objectif recherché est de susciter et favoriser les relations de partenariats entre les leaders des organisations de jeunesse de l’AES.

Moumouni Dialla, président du conseil national de la jeunesse du Burkina Faso a dès l’entame de ses propos souligné le bien-fondé de la création de l’AES ainsi que les avantages que cette union pourraient engendrés. « Il viendra dans un premier temps du point de vue renseignement de se partager mutuellement toutes les informations de la sécurisation de notre espace. Aussi, c’est un cadre dans lequel les populations auront librement leur droit d’aller et de revenir sans être inquiétées dans leur espace », a-t-il apprécié.

Pour la réussite des objectifs assignés par l’AES, Moumouni Dialla a indiqué qu’il revient à la population de façon générale et particulièrement à la jeunesse de porter le flambeau pour la réussite de l’organisation. A cet effet, il les a exhortés de faire preuve de solidarité afin de relever les défis de l’espace du sahel.

« La force d’un pays c’est sa jeunesse. Lorsque la jeunesse est décidée et debout, les choses les plus petites deviendront les choses les plus grandes. Nous avons foi au regard de la détermination de l’ensemble des jeunes de l’espace du sahel que les jeunes peuvent bien accompagner la construction et la consolidation de cet instrument », a-t-il soutenu.

La conférence publique est placée sous la présidence du ministre en charge de la Jeunesse, Dr Boubakar Sawadogo. Pour lui, la jeunesse étant le socle de tout développement, il leur revient de prendre leur responsabilité en s’engageant dans les chantiers de développement pour amorcer le processus de la construction de l’AES. « Nos pays étant à un tournant décisif, la jeunesse doit s’assumer devant l’histoire en se mobilisant autour des autorités afin de contribuer efficacement à assurer la souveraineté de nos États », a-t-il souligné.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV