Le secrétaire général adjoint des Nations Unies a exprimé ses profondes inquiétudes quant à la situation humanitaire dans la bande de Gaza.
La vice-secrétaire générale de l'ONU, Amina Mohammed a déploré que l'humanité et la communauté internationale aient perdu leur « boussole morale » à Gaza.
« Ce qui m'inquiète profondément c'est que nous avons perdu notre boussole morale concernant Gaza, en tant qu'humanité, en tant que communauté internationale », a déclaré, le mardi 9 avril, la cheffe adjointe de l'ONU, Amina Mohammed, lors d'une conférence de presse.
« Nous devons faire quelque chose et vite (...) Des milliers d'enfants continuent à perdre leur vie, à vivre amputés. Et des centaines de personnes attendent de rentrer chez eux, les otages », a insisté l'adjointe d'Antonio Guterres qui, lui, ne cesse d'appeler à un cessez-le-feu immédiat.
Elle a par ailleurs appelé à une action immédiate pour contrecarrer la catastrophe humanitaire dans l'enclave palestinienne.
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Avec 12 300 victimes, la guerre à Gaza a tué plus d’enfants en quatre mois qu’en quatre ans de conflits à travers le monde, selon l’Agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), qui dénonce « une guerre contre les enfants ».
Cette alerte de l’UNRWA fait référence aux chiffres des Nations unies selon lesquels 12 193 enfants ont été tués dans des conflits dans le monde entre 2019 et 2022. Alors que 12.300 enfants ont été tués à Gaza entre octobre 2023 et février 2024.
« Cette guerre est une guerre contre les enfants. C’est une guerre contre leur enfance et leur avenir », a regretté le mois dernier le commissaire général de l’UNRWA, Philippe Lazzarini.
La classification intégrée de la sécurité alimentaire (IPC) a publié un rapport en mars, avertissant que la famine est imminente dans le nord de Gaza, où 70 % de la population est confrontée à des niveaux de faim catastrophiques.
L’ensemble de la population de 2,2 millions d’habitants de Gaza n’a pas assez de nourriture à manger, et la moitié de la population est au bord de la famine qui devrait arriver dans le nord « entre la mi-mars et mai 2024 », a déclaré l’IPC.
Selon le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, « les Palestiniens à Ghaza endurent des niveaux horribles de faim et de souffrance ».
« Il s'agit du plus grand nombre de personnes confrontées à une famine catastrophique jamais enregistré par le système intégré de classification de la sécurité alimentaire – n'importe où et n'importe quand », a-t-il souligné.
Il a qualifié la situation à Gaza de « désastre entièrement provoqué par l'homme » et a déclaré que la situation pouvait être stoppée.
