La plus grande manifestation anti-Netanyahu devant son domicile à Qods depuis le 7 octobre 2023 a dégénéré en violence face à la police israélienne, dimanche soir.
La police israélienne a tenté de disperser les contestataires, dont le nombre était estimé à environ 100 000, rassemblés devant le domicile du Premier ministre Benjamin Netanyahu.
Des milliers d'Israéliens se sont également rassemblés en masse dimanche soir devant le bâtiment de la Knesset à Qods, réclamant le renvoi de Netanyahu et la tenue des élections anticipées.
La police a fait usage de canons à eau pour dégager une route bloquée par des manifestants en colère agitant des drapeaux israéliens et allumant des feux. «Elections!», Netanyahu «doit partir!» et «Ramenez (les otages) maintenant!», criaient les protestataires.
La colère contre Netanyahu pour sa gestion de la crise après les évènements du 7 octobre en Israël a atteint un point extrême, estime Dana Rabfogel Shor, 44 ans, venue de Tel-Aviv. « Les gens enragent, ils sont fatigués, ils veulent des élections. Ils accusent Netanyahu et le gouvernement qui disent qu'ils ne sont responsables de rien», a-t-elle expliqué.
Au moment de la manifestation de dimanche, Benjamin Netanyahu donnait une conférence de presse. «Des élections maintenant, en pleine guerre, paralyseraient Israël pour au moins six mois. Elles paralyseraient les négociations pour la libération de nos otages (...), le premier à s'en féliciter serait le Hamas», a-t-il déclaré.
En marge de cette manifestation, le chef de l’opposition Yaïr Lapid a critiqué le Premier ministre Benjamin Netanyahu pour avoir affirmé que les élections paralyseraient l’entité sioniste. Il a reconnu que le régime sioniste est déjà paralysé et désintégré à cause du leadership de Netanyahu.
« Tout ce qui compte pour Benjamin Netanyahu est de rester au pouvoir », a-t-il dénoncé.
Selon la télévision israélienne, la police a interpellé plusieurs manifestants.