Comme à l’accoutumé depuis le début de la guerre israélienne contre la population civile dans la bande de Gaza, des manifestations de masse se sont déroulées ce samedi 30 mars dans plusieurs pays européens, coïncidant cette semaine avec la Journée de la Terre.
Les manifestations ont connu un élan sans précédent et une vaste portée à travers l’Europe, s’étendant à de nombreuses villes, dont Londres, Paris, Amsterdam, Copenhague, Aarhus, Oslo.
Dans le contexte du génocide en cours à Gaza depuis près de six mois, cette journée du 30 mars 2024 prend une importance particulière.
France
Des milliers de manifestants se sont rassemblés, ce samedi, place de la République à Paris en solidarité avec la Palestine, brandissant des drapeaux palestiniens ainsi que des banderoles et pancartes sur lesquelles étaient libellées : « Halte au génocide à Gaza », « Cessez-le-feu immédiat », ou encore « Non à la colonisation ».
Les manifestants ont affiché leur solidarité avec les Palestiniens aux cris de : « Ce n’est pas une guerre, c’est un génocide » et « Nous sommes tous des Palestiniens ». Ils ont réitéré leurs appels au gouvernement français pour qu'il impose des sanctions au régime de Tel-Aviv cesse les exportations d'armes vers cette entité criminelle.
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De nombreux élus ont pris part à ce rassemblement pro-palestinien, notamment les députés de la France Insoumise (LFI) Mathilde Panot, Éric Coquerel, Thomas Portes, Danielle Simonnet, Jérôme Legavre, ainsi que Manon Aubry, députée européenne.
Royaume-Uni
Des dizaines de milliers de manifestants pro-palestiniens se sont rassemblés samedi à Londres, lors de la dernière manifestation dans la capitale britannique, exigeant un cessez-le-feu à Gaza et davantage d'aide pour le territoire ravagé par la guerre.
L’événement, organisé par la Campagne de solidarité avec la Palestine, a débuté à Russell Square, dans le centre-ville, sur une distance de deux kilomètres avant que les participants ne se dirigent vers Trafalgar Square pour un rassemblement en milieu d’après-midi.
Cette manifestation, la onzième depuis le 7 octobre, réclamait la fin de la guerre génocidaire israélienne contre Gaza mais aussi de la famine qui y sévit, tout en appelant le gouvernement britannique à cesser de fournir des armes à Israël.
Allemagne
À Berlin, les gens sont descendus dans la rue samedi à l'occasion de la Journée de la Terre, les manifestants étant persuadés d'avoir réussi à faire pression sur le gouvernement allemand pour qu’il change de position à l’égard du régime israélien.
Les manifestants ont scandé plusieurs slogans en faveur de la Palestine et réclamé un cessez-le-feu à Gaza. Ils ont également annoncé qu'ils organisaient une autre manifestation de masse qui aurait lieu à l'occasion de l'Aïd al-Fitr à Berlin.
Journée de la Terre
Le 30 mars est chaque année une journée particulière en Palestine, et pour tous les Palestiniens, qui vivent dans les territoires occupés de la Palestine, dans les camps de réfugiés des pays arabes, ou dans la diaspora dans le monde entier. C’est la Journée de la Terre, commémorée depuis 1976.
Le début des événements remonte à l’annonce par le cabinet d’occupation israélien dirigé par Yitzhak Rabin, en 1975, d’un plan de judaïsation de la région d’al-Jalil. L’objectif était de construire des colonies de peuplement sur des terres appartenant aux Palestiniens qui représentent la majorité dans cette région.
Every day is #PalestineLandDay: What is this day and why do #Palestinians commemorate it?#Palestine pic.twitter.com/V3rI2P70VY
— Al Mayadeen English (@MayadeenEnglish) March 30, 2022
Le 30 mars 1976, la police israélienne tire sur des Palestiniens qui manifestaient contre la confiscation de leurs terres. Bilan : six morts, des dizaines de blessés et des centaines de détenus. Le 30 mars est donc devenu pour tous les Palestiniens dans le monde la Journée de la Terre qui est le symbole de leur attachement à leur terre, de leur résistance et de leur lutte contre l’occupation et la colonisation. Cette année, la Journée de la Terre prend un caractère particulier avec le génocide en cours dans la bande de Gaza qui dure depuis six mois.
En toute impunité, le régime israélien s’affranchit du respect du droit international. Il refuse d’appliquer l'ordonnance de la Cour Internationale de Justice (CIJ) appelant à l’arrêt des actes génocidaires. Au contraire, il intensifie sa guerre atroce contre la population de Gaza ; il tue ou mutile des milliers d’hommes, de femmes, d’enfants et de bébés. Il détruit les habitations, hôpitaux, écoles, universités, et biens culturels. Aux bombardements intensifs et déplacements forcés, le régime de Tel-Aviv a ajouté l’utilisation délibérée de la famine. Gaza sous blocus était déjà une prison à ciel ouvert, c’est maintenant devenu un cimetière à ciel ouvert !
