Le Conseil de sécurité des Nations unies a approuvé ce lundi 25 mars une résolution appelant à un cessez-le-feu immédiat à Gaza après plusieurs mois de guerre. Sans surprise, cette question a provoqué l'ire et la colère des responsables israéliens.
L’ancien Premier ministre du régime israélien Ehud Barak estime que la résolution du Conseil de sécurité en faveur d’un cessez-le-feu à Gaza prouve une profonde crise dans les relations entre Tel-Aviv et Washington, rapporte IRNA citant l'agence de presse Sama.
De même, Gilad Erdan, l’ambassadeur du régime israélien à l’ONU, a prétendu que la résolution du Conseil de sécurité sape les efforts censés aboutir à la libération des captifs israéliens. Erdan a argué que ladite résolution donnerait au Hamas l'espoir d'un cessez-le-feu sans une libération des otages comme préalable.
Plus tôt dans la journée, le Premier ministre du régime israélien Benjamin Netanyahu avait affirmé que la visite aux États-Unis de la délégation israélienne serait annulée, au cas où Washington n’opposerait pas son veto à la résolution du Conseil de sécurité sur le cessez-le-feu à Gaza.
Dans un communiqué, le mouvement Hamas a pour sa part salué la résolution du Conseil de sécurité des Nations unies adoptée lundi et qui exige un cessez-le-feu immédiat à Gaza pendant le mois de Ramadan.
Cité par l'agence de presse Shehab, le Hamas a affirmé : « Nous saluons la demande du Conseil de sécurité d’établir un cessez-le-feu immédiat et soulignons la nécessité de parvenir à un cessez-le-feu durable qui conduira au retrait de tous les soldats du régime d’occupation de la bande de Gaza et au retour des personnes déplacées dans leurs foyers. »
« Nous affirmons notre volonté de participer au processus d'échange de prisonniers », indique le communiqué.
« Nous soulignons l'importance de la libre circulation des Palestiniens et de l'accès de tous les habitants de la bande de Gaza à tous les besoins humanitaires et à tous les équipements lourds pour l'enlèvement des débris et l’extraction des cadavres », lit-on dans le communiqué.
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« Nous demandons au Conseil de sécurité de faire pression sur les occupants pour qu'ils respectent le cessez-le-feu et mettent fin à la guerre et au nettoyage ethnique des Palestiniens », a poursuivi le communiqué avant d'insister sur le droit du peuple palestinien à former un État indépendant avec Qods comme capitale et à l’autodétermination conformément aux résolutions internationales.
« Nous apprécions les efforts de nos frères en Algérie et de tous les pays membres du Conseil de sécurité qui ont soutenu notre peuple et s’évertuent à mettre fin à cette guerre génocidaire », ajoute le communiqué.
Le communiqué intervient après que le Conseil de sécurité de l'ONU a finalement approuvé ce lundi une résolution appelant à un cessez-le-feu immédiat à Gaza après plusieurs mois de combats.
Selon le correspondant de l'IRNA à l'ONU, 14 des 15 membres du Conseil de sécurité ont voté pour la résolution présentée par les membres non-permanents pour établir un cessez-le-feu immédiat à Gaza. Les États-Unis, en tant que membre permanent du CSNU, se sont abstenus.
La résolution du Conseil de sécurité de l'ONU adoptée lundi 25 mars exige un cessez-le-feu humanitaire immédiat pendant le mois du Ramadan qui soit respecté par toutes les parties pour arriver à un cessez-le-feu durable.
Elle appelle également à garantir l'accès du peuple à l'aide humanitaire et à la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages. Ceci étant, les parties sont invitées à remplir leurs obligations envers les prisonniers sur la base du droit international.