Des manifestants pro-palestiniens ont organisé un grand rassemblement près de l'ambassade israélienne à Amman, la capitale jordanienne, condamnant les crimes du régime sioniste dans la bande de Gaza et appelant à la fermeture de son ambassade.
Lors de la manifestation anti-israélienne du dimanche 24 mars, la police anti-émeute jordanienne a tiré des gaz lacrymogènes pour disperser des centaines de manifestants qui marchaient vers l'ambassade du régime pour protester contre les crimes de guerre commis par les forces israéliennes à Gaza, notamment la prise d'assaut des hôpitaux du territoire sans oublier l'augmentation des pertes civiles palestiniennes.
Les manifestants ont scandé « Pas d'ambassade sioniste sur le territoire jordanien », exhortant le gouvernement à abandonner son traité de paix très impopulaire avec Israël. Ils ont également scandé des slogans en soutien au Mouvement de résistance palestinien, Hamas.
« Vengeance... vengeance... Ô Hamas, bombardez Tel-Aviv », ont-ils crié.
A massive protest in Amman, condemning the Israeli genocide in Gaza, was on its way to the Israeli embassy when it encountered brutal repression by Jordanian security forces. Tear gas was deployed, and dozens were detained. pic.twitter.com/3XTU6fVdJx
— Quds News Network (@QudsNen) March 24, 2024
La police anti-émeute jordanienne avait déjà été déployée pour disperser les manifestants rassemblés dans la mosquée Kaloti et qui envisageaient de marcher vers l'ambassade israélienne située à proximité.
Selon des témoins oculaires, plusieurs manifestants ont été battus et de nombreux autres arrêtés alors qu'ils tentaient de briser un épais cordon de police autour de l'ambassade.
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Depuis qu'Israël a lancé sa guerre génocidaire contre Gaza le 7 octobre 2023, la Jordanie a été le théâtre d'énormes rassemblements pro-palestiniens alors que les sentiments anti-israéliens se sont intensifiés dans la région face à l'attaque brutale du régime.
Les autorités jordaniennes ont cependant réagi aux manifestations anti-israéliennes de manière répressive, arrêtant des centaines de militants et de manifestants après les avoir accusés d'enfreindre la loi.
Manifestation pro-palestinienne en Tunisie devant l’ambassade américaine
Des manifestations semblables ont également eu lieu en Tunisie devant l’ambassade américaine à Tunis et en signe de soutien aux Palestiniens.
Les manifestants représentant plusieurs organisations soutenant la Palestine, ont souligné qu'il fallait exercer davantage de pression pour lever le siège contre le peuple palestinien, qui est privé de nourriture, d'aide et des nécessités les plus élémentaires de la vie.
Fathi Abaza, membre du Réseau tunisien de lutte contre la normalisation, a déclaré que « le peuple américain et ses forces vives font pression sur les puissances impérialistes mondiales pour qu'elles cessent de soutenir Israël », notant que « le prix sera élevé, et la taxe sur le sang le sera aussi».
Badr al-Samawi, membre du Mouvement de lutte nationale, a déclaré dans un communiqué cité par le site web The New Arab que « les États-Unis soutiennent Israël et s'efforcent d'adopter des décisions malveillantes, notamment l'arrêt temporaire de l'agression, sans permettre le passage de l’aide, et cela n’a aucun sens en fait », soulignant que « le silence arabe reste relatif car il y a en retour une résistance croissante ».
« Il y a un déclin du mouvement de la rue arabe, mais d'un autre côté, il y a plusieurs manifestations dans plusieurs capitales arabes, ainsi que dans plusieurs villes occidentales qui soutiennent Gaza », a déclaré al-Samawi.
Tunis a déjà été témoin de plusieurs veillées de colère populaire devant l'ambassade américaine, pour renouveler la demande de cessation de la guerre israélienne dans la bande de Gaza, pour soutenir la Résistance palestinienne et pour souligner que « l'Amérique est un partenaire de guerre».
Le génocide du régime à Gaza a jusqu'à présent tué 32 226 civils, pour la plupart des femmes et des enfants, faisant aussi 74 518 blessés, selon des sources médicales palestiniennes.
Des milliers de victimes restent aussi sous les décombres et le long des routes, alors que les forces d'occupation empêchent les équipes de secours de les atteindre.
Dimanche, des sources palestiniennes ont affirmé que les forces du régime avaient commis huit massacres au cours des 24 heures précédentes, tuant 84 civils et en blessant 106 autres.