Israël a annoncé avoir saisi des centaines d'hectares de terres palestiniennes en Cisjordanie occupée pour étendre ses colonies de peuplement. Il s’agit de l’un des plus grands projets de confiscation des terres palestiniennes par le régime d'occupation israélien.
Vendredi, le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, a fait part de la décision du régime sioniste de confisquer 800 hectares de terres palestiniennes en Cisjordanie occupée. L'annonce intervient peu après la visite du secrétaire d'État américain Antony Blinken dans les territoires occupés portée sur des entretiens avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
Smotrich a souligné que le régime israélien était déterminé à poursuivre la construction de nouvelles colonies en Cisjordanie occupée, malgré le tollé international croissant.
Il a annoncé « la déclaration d’environ 8 000 dounams comme terres domaniales du régime israélien dans la vallée du Jourdain », selon un communiqué de ses services.
Cela intervient alors que les États-Unis, alliés d’Israël, ont déclaré le mois dernier que l’expansion des colonies en Cisjordanie était incompatible avec le droit international.
Plus tôt ce mois-ci, le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Turk, a réaffirmé que l’expansion des colonies constituait un crime de guerre au regard du droit international.
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Plus de 600 000 Israéliens vivent dans environ 230 colonies de peuplement construites depuis l’occupation israélienne de la Cisjordanie et de Qods-Est en 1967.
Alors que toutes les colonies israéliennes sont illégales en vertu du droit international, Israël a accéléré l’expansion des colonies en violation flagrante des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies.
Les Palestiniens revendiquent la Cisjordanie dans le cadre d'un futur État indépendant avec Qods-Est pour capitale.
Les autorités palestiniennes ont condamné la saisie de terres et l'expansion des colonies illégales.
Le ministre palestinien des Affaires étrangères Riyad al-Maliki a condamné cette décision et « la considère comme un crime au vrai sens du terme qui s'inscrit dans le cadre d'une politique officielle de course contre la montre pour annexer la Cisjordanie et éliminer la possibilité » de créer un État palestinien.
« Il n'existe aucune morale, valeur, principe ou résolution internationale qui puisse arrêter l'extrême droite », a dénoncé le ministre.
Il a ajouté que cette mesure « est la continuation de l’anéantissement de notre peuple chassé de sa patrie. L’incapacité internationale à protéger notre peuple est une complicité et une couverture pour l’impunité continue d’Israël ».
L’Autorité palestinienne a appelé tous les pays à inscrire sur leurs listes de terroristes les personnes liées à des organisations de colons ou à des entreprises investissant dans la construction de colonies dans les territoires occupés de la Palestine.
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Les Nations unies ont déjà publié une liste d'entreprises ayant des liens commerciaux avec les colonies israéliennes dans les territoires occupés de la Palestine.
Les Palestiniens ont appelé à une intervention internationale sérieuse pour contraindre le régime sioniste à mettre un terme à l’expansion des colonies.
Le régime israélien a intensifié ses actes d’agression contre les Palestiniens en Cisjordanie depuis le 7 octobre 2023, où il a lancé une campagne de mort et de destruction dans la bande de Gaza assiégée.