Au mépris des alertes signalant la gravité de la situation sanitaire dans la bande de Gaza, le régime sioniste poursuit ses raids contre le plus grand centre médical de la région, sous siège depuis maintenant cinq jours.
Des colonnes de fumée s’élèvent depuis le complexe de l’hôpital al-Shifa et des habitations situées à proximité, indique al-Mayadeen dans son rapport sur ce centre médical qui constitue l’épine dorsale du système de santé dans tout le nord de la bande de Gaza.
Et ce, alors que les familles des patients et des blessés qui se trouvent encore dans cet hôpital demandent de l’aide pour être transférées dans d’autres hôpitaux.
L’armée de l’occupation exige toujours l’évacuation du quartier d’al-Rimal, où se trouve l’hôpital al-Shifa et demande aux déplacés palestiniens de se rendre dans le sud de Gaza. Dans le même temps, les militaires israéliens ont pris en otage plusieurs jeunes déplacés.
La branche armée du Hamas, les brigades Ezzedine al-Qassam, quant à elle, a publié des images montrant la poursuite des attaques contre les chars d’occupation près de l’hôpital al-Shifa.
L’armée sioniste a attaqué ce centre médical pour la première fois en novembre dernier et l’a transformé en « zone morte » sous le faux prétexte de l’utilisation du complexe médical par le Hamas, espérant vainement y trouver les captifs israéliens. Elle a de nouveau frappé l’hôpital lundi matin 18 mars, par des attaques aériennes, de drone et d’artillerie.
L’armée israélienne a fait sauter jeudi le bâtiment spécialisé de l’hôpital al-Shifa. Selon la correspondance d’al-Mayadeen, ce bâtiment abritait le plus grand entrepôt de médicaments dans la bande de Gaza. Le bombardement a détruit tous les appareils cardiaques, de radiographie et d’IRM de Gaza, aggravant la crise sanitaire dans cette enclave.
Le bureau des médias du gouvernement de Gaza a annoncé que les militaires sionistes ont délibérément tué 13 patients de cet hôpital en leur coupant les médicaments, l’électricité et l’oxygène.
Pendant ce temps, 4 patients hospitalisés aux soins intensifs ont perdu la vie à cause d’une coupure de courant.
Selon l’annonce de l’armée sioniste, au moins 150 Palestiniens ont été tués pendant le siège et le bombardement de l’hôpital al-Shifa.
