A Paris, des milliers de personnes se sont rassemblées, samedi 16 mars, pour protester contre la décision du gouvernement français d'envoyer des armes et une aide financière à l'Ukraine.
Le chef du parti Les Patriotes (LP), Florian Philippot, l'un des plus fervents opposants à l'OTAN en France, était également présent à la marche.
Mardi, l'Assemblée nationale française a soutenu un accord bilatéral de sécurité d'une durée de 10 ans portant sur les armes, la formation et une aide militaire de 3 milliards d'euros à l'Ukraine.
Ces dernières semaines, le président Emmanuel Macron a également suggéré que l’envoi de troupes combattantes à l’Ukraine ne pouvaient pas être « exclues » exhortant les alliés de Kiev de ne pas être « lâches ». Le Royaume-Uni, l’Allemagne et d’autres – ainsi que le chef de l’OTAN, Jens Stoltenberg – ont ensuite déclaré n'avoir aucun projet d’envoi de troupes en Ukraine.
De son côté, le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, a déclaré qu'« à en juger par les déclarations de M. le Président, la France n'est pas opposée à accroître son implication ». Il avait par ailleurs accusé Macron et d’autres dirigeants occidentaux de « jouer avec le feu » et d’intensifier le conflit.
Moscou a lancé l'offensive militaire en Ukraine fin février 2022 après avoir reconnu l'indépendance des républiques populaires de Donetsk et de Lougansk (RPD et LPR), affirmant que Kiev n'avait pas réussi à garantir leur statut spécial dans le cadre des accords de Minsk de 2014 et exhortant l'Ukraine à se déclarer officiellement neutre et donner l'assurance qu'il ne rejoindrait jamais l'OTAN.
Kiev a dénoncé l’action russe comme une invasion. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a imposé la loi martiale dans tout le pays, annonçant une mobilisation générale, tandis que l'UE et les États-Unis ont imposé plusieurs séries de sanctions à Moscou.