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La pause américaine dans le financement de l'UNRWA pourrait devenir « permanente » 

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Reuters n'exclut pas la probabilité de la fin définitive du soutien financier américain à l'UNRWA. (Photo via radioalgerie.dz)

La décision controversée des États-Unis de suspendre leur financement de l'agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens au début de cette année devrait devenir « permanente ».

L'agence de presse Reuters a publié l'information mercredi 13 mars, attribuant la probabilité d'une opposition au sein du Congrès à la contribution financière du pays à l'Office de secours et de travaux des Nations Unies (UNRWA).

L'UNRWA fournit des soins de santé, une éducation et d'autres services vitaux au peuple palestinien.

L’agence a été accusée par Israël en janvier d’avoir des liens avec l'opération lancée le 7 octobre par les mouvements de résistance palestiniens dans la bande de Gaza contre l’entité occupante en réponse à l’intensification des crimes commis par Tel-Aviv contre les Palestiniens depuis des décennies.

Ces allégations ont incité plus de dix pays donateurs, dont les États-Unis, l’Allemagne, l’Union européenne, le Canada et le Japon, à suspendre leur soutien financier. Le financement de ces pays représentait autrefois la majeure partie de tous les financements reçus par l’agence.

L’action collective contre l’UNRWA s’est produite dans un contexte de déplacements massifs des Palestiniens et de famine presque totale à travers Gaza, provoquée par la guerre génocidaire en cours que le régime mène contre les civils dans la frange côtière en réponse à l’opération d’octobre de la Résistance palestinienne.

« L'opposition bipartite au sein du Congrès au financement de l'UNRWA rend peu probable que les États-Unis reprennent leurs dons réguliers dans un avenir proche, même si des pays comme la Suède et le Canada ont déclaré qu'ils reprendraient eux leurs contributions », indique le rapport de Reuters.

« Un projet de loi de financement supplémentaire du Congrès américain qui inclut une aide militaire à Israël et à l'Ukraine contient une disposition qui empêcherait l'UNRWA de recevoir des fonds si elle devenait loi », a déclaré l'agence de presse britannique, ajoutant : « L'administration Joe Biden soutient le projet de loi. »

« Nous devons prévoir le fait que le Congrès puisse rendre cette pause permanente », a déclaré mardi à la presse le porte-parole du département d'État américain, Matthew Miller. 

Lire aussi : 108 membres du personnel de l'UNRWA tués depuis le 7 octobre à Gaza 

« ... tout nouveau financement aurait besoin du soutien d'au moins certains Républicains qui détiennent la majorité à la Chambre. Beaucoup ont exprimé leur opposition à l'UNRWA », poursuit Reuters.

Il a cité une déclaration du représentant Brian Mast, président « Républicain » de la sous-commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants sur la surveillance et la responsabilité -- l'un des opposants -- affirmant que « l'UNRWA est une façade... » « Il se fait passer pour une organisation humanitaire tout en construire l'infrastructure pour soutenir le Hamas... », a-t-il prétendu.

En février dernier, l’UNRWA a déclaré que le régime d'occupation avait torturé certains employés de l'agence pour qu'ils avouent faussement que cette instance onusienne était liée au Hamas et à son opération de représailles d'octobre dernier.

Un rapport publié en février par l'UNRWA détaille divers cas de mauvais traitements dans les centres de détention israéliens contre des Palestiniens dont plusieurs travaillant pour l'agence.

Le document indique que plusieurs membres du personnel palestinien de l'UNRWA ont été arrêtés par l'armée d'occupation israélienne à Gaza et que les mauvais traitements et les abus qu'ils disent avoir subis comprenaient de graves passages à tabac, des simulations de noyade et des menaces de violence contre les membres de leur famille.

« Les membres du personnel de l'Agence ont fait l'objet de menaces et de coercition de la part des responsables israéliens pendant leur détention, et ont fait l'objet de pressions dans le but de les contraindre à dire des mensonges sur l'Agence, ses liens dissimulés avec le Hamas ou son implication dans l’opération Tempête d’Al-Aqsa du 7 octobre 2023 », indique le rapport.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV