Des services de l’État français ont été l’objet des cyberattaques d’une « intensité inédite » dont a assumé la responsabilité Anonymous Sudan.
Le gouvernement français a annoncé le lundi 11 mars que plusieurs de ses services avaient été visés par des cyberattaques d’une « intensité inédite », et qu’un centre de crise spécial avait été activé pour rétablir les services en ligne.
Le bureau du Premier ministre français, Gabriel Attal, a déclaré dans un communiqué lundi que les attaques avaient été lancées dimanche soir et qu’elles avaient touché plusieurs ministères, sans fournir de détails.
Lundi après-midi, indique-t-il, « l’impact de ces attaques a été réduit pour la plupart des services et l’accès aux sites de l’État rétabli ».
Les services spécialisés dont French National Cyber Security Agency (ANSSI) « mettent en œuvre des mesures de filtrage jusqu'à la fin des attaques ».
Les attaques ont été menées après que le conseiller à la défense du Premier ministre français a averti la semaine dernière que les Jeux olympiques de juillet et les élections du Parlement européen en juin pourraient être des « cibles importantes ».
Plusieurs groupes de hackers ont revendiqué la responsabilité de récentes attaques cybernétiques, notamment Anonymous Sudan qui a prétendu avoir lancé une attaque par déni de service distribué (DDoS) contre l'infrastructure réseau du gouvernement français qui a affecté des sites Web « très importants ».
Lors d'une attaque DDoS, un système cible devient incapable de répondre aux utilisateurs légitimes en raison du nombre massif de requêtes émises par les attaquants.
« Nous avons mené une cyberattaque massive... les dégâts seront étendus », a déclaré Anonymous Sudan, ajoutant que « de nombreux secteurs gouvernementaux numériques ont été touchés, y compris des sites Web très importants, avec leurs sous-domaines respectifs ».
Anonymous Sudan est un groupe connu d'hackers qui a mené des attaques l'année dernière contre des sites Web en Suède, au Danemark et en Israël, entre autres.