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Le Premier ministre australien, premier dirigeant occidental, à être qualifié de «complice du génocide à Gaza» par la CPI

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le Premier ministre australien, Anthony Albanese. (Archives)

Le Premier ministre australien devient le premier dirigeant occidental à être renvoyé devant la Cour pénale internationale (CPI) pour avoir été « complice du génocide à Gaza », en raison de son soutien prolongé au régime israélien pendant la guerre contre Gaza.

Un document de 92 pages compilé par une équipe juridique composée de plus d’une centaine d’avocats australiens, qui a été soumis lundi 4 mars au bureau du procureur de la CPI, Karim Khan, soutient le renvoi en vertu de l’article 15 du Statut de Rome.

Le document a révélé comment Anthony Albanese a agi comme « complice du génocide » à Gaza.

Dirigée par la conseillère du maître Sheryn Omeri, l’équipe a passé des mois à documenter la complicité et à souligner la responsabilité pénale individuelle d’Albanese par rapport à la situation en Palestine.

Parmi les nombreuses allégations, le document indique que le sexagénaire a gelé le financement de 6 millions de dollars accordé à l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), au milieu d’une crise humanitaire à Gaza.

Il accuse Albanese d’offrir une assistance militaire à Israël et de fournir des exportations de défense militaire utilisées par les forces d’occupation qui ont commis un génocide et des crimes contre l’humanité.

De plus, les Australiens ont reçu l’autorisation, explicite ou implicite, de se rendre dans les territoires occupés et de s’enrôler dans l’armée israélienne, participant ainsi à ses opérations militaires contre Gaza.

Les déclarations politiques faites par le Premier ministre, ainsi que par d’autres membres du Parlement, y compris le chef de l’opposition, démontrent clairement un soutien politique inébranlable aux actions d’Israël, indique le document.

Albanese avait également ordonné le déploiement du contingent militaire australien dans la région sans révéler sa localisation ni son rôle spécifique.

« Le Statut de Rome prévoit quatre modes de responsabilité pénale individuelle, dont deux accessoires », a expliqué Omeri dans un communiqué.

Selon Omeri, l’aide que l’Australie a « plus particulièrement » fournie depuis octobre a été l’exportation de pièces détachées d’avions de combat F-35 ainsi que des renseignements militaires grâce au travail de surveillance du gouvernement à Pine Gap -une installation située dans le Territoire du Nord en Australie, qui est exploité conjointement par les États-Unis et l’Australie.

« Depuis le 7 octobre, il y a eu très peu de mesures visant à exhorter Israël à la retenue et à décourager ce que la Cour internationale de Justice a considéré le 26 janvier comme un cas plausible de génocide », a déclaré Omeri.

Adopté lors d’une conférence diplomatique à Rome, en Italie, le 17 juillet 1998, le Statut de Rome a été établi pour quatre crimes internationaux fondamentaux, à savoir le génocide, les crimes contre l’humanité, les crimes de guerre et le crime d’agression.

Outre Albanese, le président américain Joe Biden, le Premier ministre britannique Rishi Sunak et le chancelier allemand Olaf Scholz font partie des principaux dirigeants occidentaux qui ont défendu à plusieurs reprises les actions d’Israël à Gaza, même après que l’intention génocidaire du régime ait été exprimée dans de nombreuses déclarations publiques.

Plus tôt en janvier, Biden a été poursuivi devant un tribunal fédéral pour « complicité » dans le « génocide en cours » d’Israël, un procès qui est toujours en cours d’appel aux États-Unis.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV