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Des Palestiniens témoignent des mauvais traitements en détention en Israël

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les forces d'occupation israéliennes se tiennent près d'un camion rempli de détenus palestiniens ligotés et les yeux bandés, à Gaza, le 8 décembre 2023. ©Reuters

Un rapport des Nations Unies accuse les troupes israéliennes de maltraiter les habitants de Gaza, y compris des femmes et des hommes, durant la guerre, après que des Palestiniens en détention ont signalé des mauvais traitements infligés par les forces du régime.

Compilé par l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), le rapport non publié indique que des centaines de Gazaouis ont été illégalement détenus par Israël pendant le conflit. Au moins 1 000 prisonniers ont été détenus par Israël sans aucune inculpation dans trois sites militaires situés dans les territoires occupés, ajoutant que certains d'entre eux sont morts en détention.

La principale agence des Nations Unies pour les affaires palestiniennes a déclaré ce lundi 4 mars qu'après leur libération, les détenus de Gaza étaient revenus « complètement traumatisés », faisant état des abus commis pendant leur captivité.

Ils ont été soumis à « un large éventail de mauvais traitements », notamment des menaces d'électrocution, des photographies nues, la privation de sommeil et l'utilisation de chiens pour les intimider, a déclaré le chef de l'UNRWA, Philippe Lazzarini, lors d'un point de presse.

Une équipe d'experts de l'ONU a également déclaré avoir reçu des informations de sources institutionnelles et de la société civile ainsi que des entretiens directs sur « la violence sexuelle contre les hommes et les femmes palestiniennes dans les lieux de détention (en Israël), lors des perquisitions dans les maisons et les points de contrôle ».

« Les soldats ont été très durs, ils nous ont battus et nous ont crié dessus en hébreu », a déclaré une femme de 39 ans de la ville de Gaza, dont l'identité n'a pas été révélée.

« Si nous levions la tête ou prononcions un mot, ils nous frappaient à la tête », a-t-elle ajouté.

Parallèlement, en Cisjordanie, la mission a déclaré avoir pris connaissance du « traitement cruel, inhumain et dégradant » infligé aux femmes et hommes palestiniens en détention.

La mission a indiqué que les détenus palestiniens ont fait état de diverses formes d'agression, allant de « contacts non désirés avec des zones intimes au dévoilement forcé des femmes portant le hijab ; des coups dans les régions génitales ; des menaces de viol contre les femmes et menaces de viol contre les membres féminins de la famille (épouses, sœurs, filles) dans le cas des hommes ».

Le mois dernier, un groupe d’experts nommés par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a tiré la sonnette d’alarme sur les violations des droits des femmes et des filles palestiniennes dans la bande de Gaza et en Cisjordanie.

« Nous sommes choqués par les informations faisant état de ciblage délibéré et d'exécutions extrajudiciaires de femmes et d'enfants palestiniens dans les endroits où ils cherchaient refuge ou pendant leur fuite », a déclaré l'équipe, ajoutant : « Certains d'entre eux auraient tenu des morceaux de tissu blanc lorsqu'ils étaient tués par l’armée israélienne ou les forces affiliées. »

« Nous rappelons... à Israël son obligation de respecter le droit à la vie, à la sécurité, à la santé et à la dignité des femmes et des filles palestiniennes et de garantir que personne ne soit soumis à la violence, à la torture, aux mauvais traitements et à la violence sexuelle. » 

Par ailleurs, l'UNRWA a critiqué les autorités israéliennes pour les mauvais traitements infligés à « plusieurs de ses employés de la bande de Gaza » pendant leur détention.

« Notre personnel a rapporté des événements atroces pendant leur détention et lors de leurs interrogatoires par les autorités israéliennes. Ces rapports faisaient état de torture, de mauvais traitements graves, d'abus et d'exploitation sexuelle », lit-on dans un communiqué de l'UNRWA.

Il a également révélé que ses employés ont été contraints de signer des aveux sur l’opération du Hamas du 7 octobre, lancée en réponse aux crimes et à l’agression d’Israël contre les Palestiniens.

« Certains de nos collaborateurs ont fait savoir aux équipes de l'UNRWA qu'ils avaient été contraints de signer des aveux sous la torture » alors qu'ils étaient interrogés sur l'opération du Hamas.

L'agression israélienne à Gaza, lancée après l'opération du Hamas, a tué 30 534 personnes, pour la plupart des femmes et des enfants, selon le dernier bilan du ministère de la Santé de Gaza.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV