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« Crimes contre l’humanité » : les sanctions occidentales tuent des patients vulnérables en Iran

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
L’Iran affirme que les sanctions occidentales tuent des patients vulnérables. ©IRNA

Le plus haut responsable iranien des droits de l’homme a fustigé les pays qui ont imposé des sanctions illégales à la nation iranienne, appelant à ce qu’ils soient tenus responsables de leurs « crimes contre l’humanité ».

Kazem Gharibabadi, secrétaire du Haut Conseil iranien des droits de l'homme, a fait ces remarques ce lundi 4 mars à l'Université Allameh Tabataba'i de Téhéran, où s'est tenu un procès fictif simulant des procédures contre ceux qui appliquent des interdictions unilatérales et ceux qui les respectent.

« Les sanctions constituent des crimes contre l'humanité car elles violent le droit au développement, à la prospérité, à l'éducation, au logement, etc. », a-t-il déclaré.

« Ceux qui imposent des sanctions étendues à l’Iran commettent des crimes contre l’humanité et devraient en être tenus responsables », a-t-il ajouté.

Malgré les capacités du pays dans le domaine médical, l’Iran a été témoin des conséquences mortelles des sanctions inhumaines pour les groupes vulnérables de patients.

Il a notamment évoqué le cas de patients atteints de maladies rares comme l'épidermolyse bulleuse (EB) ou la maladie Papillon.

Il a également déclaré que les mesures coercitives unilatérales sont considérées comme des armes de guerre en raison de leurs impacts considérables sur les pays cibles.

« Les sanctions sont plus destructrices que la guerre conventionnelle et affectent l’ensemble de la population du pays visé », a-t-il soutenu.

Le responsable iranien des droits de l'homme a en outre déclaré que les États-Unis exerçaient des pressions sur divers pays afin de les amener dans le cycle de sanctions secondaires contre l'Iran.

Les soi-disant sanctions intelligentes, qui s'appliqueraient prétendument à des individus ou entités spécifiques, ne sont qu'un slogan car elles n'exonèrent pas la nourriture et les médicaments, a-t-il souligné.

Parmi les intervenants lors de la séance de lundi figurait Alena Douhan, rapporteuse spéciale de l’ONU sur l’impact négatif des mesures coercitives unilatérales sur les droits de l’homme.

Elle a prononcé un discours au tribunal fictif par vidéoconférence.

L’expert des droits de l’ONU s’est rendu en Iran du 7 au 18 mai 2022 et a ensuite publié un rapport. Elle y déclare que les sanctions anti-iraniennes ont affecté presque tous les aspects de la vie du pays et a appelé à leur levée.

La livraison de médicaments et d’équipements médicaux à l’Iran a été « gravement compromise » par les effets des sanctions, a-t-elle noté. Celles-ci constituent de sérieux obstacles à la jouissance du droit au meilleur état de santé possible par tous les Iraniens. 

L’ancien président américain Donald Trump a retiré Washington de l’accord sur le nucléaire iranien de 2015 en mai 2018 et a imposé de sévères sanctions économiques à Téhéran dans le cadre de ce qu’il a appelé la campagne de « pression maximale ». Le successeur de Trump, le président Joe Biden, a conservé ces interdictions comme levier de pression.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV