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Le gouvernement du Hamas condamne les tirs israéliens lors d'une distribution d’aide à Gaza

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
l’ONU met en garde contre une famine imminente dans le nord de Gaza. ©AP

Le gouvernement palestinien, dirigé par le Hamas dans la bande de Gaza, a dénoncé l'attaque de jeudi du régime sioniste contre des Palestiniens affamés à Gaza qui attendaient l'aide humanitaire.

Le Bureau des médias du gouvernement palestinien a condamné dans un communiqué le lundi 4 mars la mort de plus 110 Palestiniens, lors des tirs israéliens sur une foule qui tentait d'atteindre un camion chargé d'aide dans la ville de Gaza.

Lors de la guerre de Gaza, on assiste à « une exacerbation de la famine, un renforcement du siège et un manque de volonté ferme de mettre fin au désastre humanitaire en cours », indique le communiqué.

L’attaque israélienne de jeudi était la troisième du genre à être menée contre des Palestiniens en quête d’aide depuis la fin du mois dernier.

Le jeudi 29 février, les forces israéliennes ont ouvert le feu sur des Palestiniens attendant une aide humanitaire à proximité du rond-point al Nabulsi, situé au sud de la ville de Gaza. Au moins 112 personnes ont été tuées et des centaines d'autres blessées.

Le massacre a été vivement condamné par différents États et organisations internationales.

Cependant, dimanche, l'armée israélienne a bombardé un autre camion humanitaire dans la ville de Deir al-Balah, dans le centre de Gaza, tuant et blessant de nombreux Palestiniens affamés, qui s'y étaient rassemblés pour collecter des denrées alimentaires.

Ces attaques surviennent alors que le bilan des morts palestiniens à la suite de la guerre génocidaire menée depuis le 7 octobre par le régime a dépassé la barre des 30 500.

Le Bureau des médias du gouvernement palestinien a en outre déclaré : « Nous tenons l'administration américaine, le régime israélien et la communauté internationale entièrement responsables de la détérioration de la situation humanitaire dans la bande de Gaza. Les décès dus à la faim, la malnutrition et la sécheresse ne font que s'accroître. »

L'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) a mis en garde contre une augmentation du nombre de décès d'enfants dans la bande de Gaza, dans un contexte de manque de nourriture, d'eau potable et de services médicaux.

Dans un message publié dimanche sur son compte X, l'UNRWA a déclaré que « les enfants de la bande de Gaza meurent lentement sous les yeux du monde ».

Ce commentaire fait suite à la mort de 15 enfants des suites de déshydratation et de malnutrition à l'hôpital Kamal Adwan, dans le nord de la bande de Gaza.

Dans un communiqué publié dimanche, le porte-parole du ministère de la Santé à Gaza, Ashraf al-Qudra, s'est dit préoccupé par l'état de six (autres) enfants souffrant de malnutrition et de diarrhée à l'unité de soins intensifs de l'hôpital, en raison de l'arrêt du générateur électrique, de l'oxygène et du manque des services médicaux.

Depuis le 7 octobre 2023, au moins 30 534 Palestiniens, pour la plupart des femmes et des enfants, ont été tués et plus de 71 920 blessés. 

Les Nations Unies ont averti dimanche que les décès d’enfants « augmenteraient rapidement » à Gaza si les livraisons d’aide humanitaire ne s'accéléraient pas immédiatement.

Adele Khodr, directrice régionale du Fonds d'urgence international des Nations unies pour l'enfance (UNICEF), a déclaré dans un communiqué que la mort de nombreux enfants signalée à Gaza était « prévisible et entièrement évitable ».

« Le manque d'aliments nutritifs, d'eau potable et de services médicaux,  […] et des multiples dangers auxquels sont confrontées les organisations humanitaires de l'ONU [dans la bande de Gaza], ont un impact direct sur la situation que vivent actuellement les enfants et les mères dans la zone surpeuplée », a-t-elle ajouté. 

Elle a souligné que « les Palestiniens ont faim, ils sont épuisés et traumatisés », tout en mettant en garde contre la situation désastreuse dans le nord de Gaza.

Khodr a noté qu'environ 16% des enfants présentaient des symptômes de malnutrition en vertu du résultat d’une étude réalisée en janvier.

Lire aussi: Un expert de l’ONU appelle à sanctionner Israël pour obtenir un cessez-le-feu à Gaza

Depuis le début de la guerre israélienne contre la bande de Gaza, l'UNICEF a averti que le nombre de victimes dans la bande de Gaza « augmenterait de façon exponentielle » si une crise humanitaire survenait et se déclenchait.

L'organisation caritative internationale Save the Children a tiré la sonnette d'alarme sur l'augmentation du nombre de morts et des souffrances infligées aux enfants dans la bande de Gaza. ​ ​

Families can't find anything to feed their kids in #Gaza. They're being forced to forage for scraps of food left by rats & eating leaves out of desperation.

The risk of famine will increase so long as the Government of Israel continues to impede the entry of aid.#CeasefireNow pic.twitter.com/a7N1b617dM

— Save the Children International (@save_children) March 3, 2024

« Les familles ne trouvent rien pour nourrir leurs enfants à Gaza. Elles sont obligées de chercher des restes de nourriture laissés par les rats et de manger des feuilles par désespoir », a signalé l'organisation sur son compte X.

Elle a finalement averti que le risque de famine augmenterait tant qu’Israël continuerait d’empêcher l’entrée de l’aide humanitaire.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV