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Les analyses de la rédaction :
1. Mali: la Russie, un partenaire fiable
Après les succès réalisés par les Forces de défense et de sécurité dans la sécurisation du territoire, les autorités maliennes entendent initier de grands projets de développement. L’objectif étant de bâtir une paix durable en créant les conditions permettant aux concitoyens de s’épanouir dans leurs terroirs. Le partenaire russe peut être d’un apport en la matière
La coopération exemplaire et diversifiée entre le Mali et la Russie continue son petit bonhomme de chemin. Une collaboration mutuellement avantageuse que Maliens et Russes veulent porter à un niveau jamais égalé. L’ambition des présidents Assimi Goïta et Vladimir Poutine étant de placer ce partenariat stratégique à une dimension dynamique d’échanges politiques réguliers au bénéfice des populations des deux pays en vue de l’amorce d’un développement socioéconomique harmonieux et durable. En témoigne la multiplication, depuis «la rectification de la trajectoire de la Transition», des visites d’amitié et de travail de part et d’autre. Visites qui ont été sanctionnées par la signature d’importantes conventions dont la concrétisation se traduira par la réalisation de grands travaux de développement au profit de ce pays.
Une délégation malienne s’est rendue hier mercredi 28 février à Moscou à cet effet à l’invitation du gouvernement de la Fédération de Russie. Conduite par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, elle comprend son collègue de la Défense et des Anciens combattants, le colonel Sadio Camara. Objectif : «Outre la solide coopération militaire scellée par un renforcement des capacités opérationnelles des Forces de défense et de sécurité maliennes, le Mali est également inscrit au cœur de l’agenda économique de la Russie avec un portefeuille de projets prioritaires dans les domaines aussi variés que l’énergie, le transport, l’agriculture et l’éducation.» La note d’information de la Cellule de communication du département en charge des Affaires étrangères qui l’annonce précise que ce nouveau déplacement entre dans le cadre d’une visite d’amitié et de travail du gouvernement de Transition à Moscou.
Cette visite de deux jours intervient dans un contexte national et sous-régional volatile et en pleine mutation. La délégation ministérielle malienne entend la mettre à profit pour mener «des consultations politiques de haut niveau, mais aussi des rencontres techniques et sectorielles avec des acteurs russes». Ces échanges qui s’annoncent fructueux pourraient porter sur le suivi des projets déjà réalisés, ceux en cours et la concrétisation de nouveaux projets à lancer dans divers autres domaines de coopération.
En la matière, les acquis sautent aux yeux. L’on se rappelle qu’en début du mois de décembre dernier, une forte délégation de la Fédération de Russie, conduite par le vice-ministre chargé de la Défense et le vice-ministre chargé de l’Économie, avaient effectué une visite à Bamako. Les deux vice-ministres étaient accompagnés par des experts dans les domaines de la sécurité, de l’économie et surtout des infrastructures. «Cette délégation est venue pour confirmer et conforter le peuple malien que la Fédération de Russie sera à nos côtés pour nous accompagner dans la réalisation de nos projets de développement», soutenait à l’occasion le ministre malien de l’Économie et des Finances, Alousséni Sanou.
Il faut rappeler que depuis 1960, l’Union des républiques socialistes soviétique (URSS) offrait au Mali des bourses d’études, de stage de formation professionnelle dans plusieurs domaines à l’endroit des étudiants, des fonctionnaires, des Forces de défense et de sécurité. Cette politique d’aide a continué avec les gouvernements successifs de la Fédération de Russie. Récemment, la Russie a transféré 50.000 tonnes de blé et plus de 20.000 tonnes d’engrais au Mali, mais aussi offert 290 bourses pour l’année académique 2023-2024.
Au plan bilatéral, la Russie tisse des liens d’amitié de longue date et coopère dans de nombreux secteurs avec le Mali.
À cet égard, cette mission malienne à Moscou constituera une étape supplémentaire pour le renforcement de l’axe Bamako-Moscou, «fondé sur le respect mutuel, l’amitié et la solidarité». Un partenariat gagnant-gagnant au bénéfice des populations des deux pays qu’il faut densifier en vue de l’amorce d’un développement socioéconomique harmonieux et durable. Et c’est ce dont ce pays a besoin pour consolider les acquis engrangés au plan militaire par nos Forces de défense et de sécurité.
2. Mali: l'armée triomphe
L’État-major Général des Armées du Mali, dirigé par le général Oumar Diarra, a annoncé ce 18 février que les Forces Armées Maliennes (FAMa) ont repoussé avec succès une attaque terroriste complexe dans le village de Kwala, situé dans la région de Koulikoro. L’opération a été menée tôt matin par des unités spéciales des FAMa chargées de la sécurisation des travaux de la route Kwala – Mourdiah – Nara.
Les premiers rapports indiquent que les terroristes, en nombre important, ont initialement attaqué Kwala, provoquant des affrontements violents avec les vaillants soldats. Face à la résistance farouche des FAMa, les terroristes ont rapidement replié dans le secteur de Fallou. Grâce à une coordination efficace et à l’utilisation de vecteurs aériens de dernière génération, les forces maliennes ont pu localiser et détruire plusieurs bases terroristes dans la zone.
Le général Oumar Diarra a exprimé sa gratitude envers les soldats courageux qui ont défendu le village de Kwala et repoussé l’attaque terroriste. Il a également souligné la détermination de l’armée malienne à poursuivre les terroristes jusqu’à leur élimination totale. Le colonel Assimi Goita, chef de l’État malien, a salué l’efficacité des opérations menées par les FAMa et a souligné la nouvelle dynamique au sein de l’armée malienne, attribuant ces succès au leadership fort et engagé. Il a réaffirmé l’engagement du Mali à renforcer ses capacités de défense et à faire face aux défis sécuritaires avec détermination.
Aujourd’hui, le peuple malien peut respirer un soupir de soulagement alors que les forces armées continuent leur mission de recherche et de neutralisation des terroristes responsables de cette attaque. La résilience et la détermination des FAMa témoignent de la volonté du Mali de lutter contre le terrorisme et de restaurer la paix dans la région.
3. Burkina, Niger, Mali : seules les marchandises débarquées au Port de Lomé bénéficieront de la suspension de la redevance statistique
Selon une note de l’Office Togolais des Recettes (OTR) publiée le lundi 19 février 2024 et consultées par Togo First, seules les marchandises arrivant par voie maritime au Port de Lomé et déclarées en transit à destination du Burkina Faso, du Mali ou du Niger, bénéficieront de la suspension de la redevance statistique. Ce prélèvement, appliqué aux importations et exportations, sert à financer les activités statistiques du pays, incluant la collecte, le traitement et la diffusion des données économiques et commerciales.
Pour ces pays sans littoral, qui forment désormais l'Alliance des Etats du Sahel (AES), ladite redevance - initialement fixée à 2 % puis ramenée à 1 % dans le cadre du tarif extérieur commun de la CEDEAO - était provisoirement suspendue depuis 1975. Cette manœuvre semble faite pour décourager les opérateurs économiques qui débarquent leurs marchandises dans les ports voisins et les font transiter par le Togo, avant de suivre le corridor Ouaga-Niamey-Bamako. La mesure est d'autant plus cruciale pour le Togo, surtout depuis la fermeture de la frontière entre le Bénin et le Niger, due aux sanctions de la CEDEAO. Les marchandises à destination du Niger sont alors contraintes de passer par Ouaga, dont Lomé est la façade maritime naturelle.