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La CIJ débute 6 jours d’audiences sur l’occupation israélienne

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le logo de la Cour internationale de justice près du ministre des Affaires étrangères de l'Autorité palestinienne Riad al-Maliki (D) et des membres de sa délégation au début d'une audience, à La Haye le 19 février 2024. ©AFP

La CIJ a débuté six jours d’audiences sur les conséquences juridiques de l’occupation prolongée des territoires palestiniens par Israël. Un nombre inédit de 52 pays est appelé à témoigner.

La Cour internationale de Justice (CIJ) tient des audiences historiques sur l’occupation des territoires palestiniens par Israël depuis 1967.

Des représentants des États-Unis, de la Russie et de la Chine s’adresseront aux juges au Palais de la Paix à La Haye, siège de la CIJ.

Lundi, la plus haute juridiction de l’ONU a entendu les témoignages d’un certain nombre d’États et de trois organisations sur les conséquences juridiques de l’occupation par Israël de la Cisjordanie, de Gaza et de Qods-Est.

En juin 1967, Israël s’empare également du plateau du Golan en Syrie. L’ONU considère comme illégale l’occupation des territoires palestiniens et syriens.

Une équipe d’avocats a soutenu qu’il fallait faire subir à Israël les conséquences de son comportement illégal plutôt que de lui permettre d’en récolter les bénéfices.

« Après 75 ans, la Justice ne peut plus attendre le jour où Israël aura une révélation et décidera soudainement de faire marche arrière et de s’engager à respecter la loi et les résolutions de l’ONU. »

« Notre quête de justice nous a amenés devant vous, devant la Cour internationale de Justice », ont-ils déclaré.

L’équipe juridique a exigé « une fin immédiate, complète et inconditionnelle » à l’occupation des territoires dont Israël s’est emparé. Les avocats estiment que le régime israélien dissimule ses « desseins coloniaux » en occupant les territoires.

Le ministre des Affaires étrangères de l'Autorité palestinienne, Riyad al-Maliki, a déclaré lundi devant la plus haute juridiction de l’ONU : « Les Palestiniens ont enduré le colonialisme et l’apartheid. »

« Une justice retardée équivaut à un déni de justice, et le peuple palestinien est privé de justice depuis bien trop longtemps », a-t-il ajouté.

Le responsable palestinien a appelé à la fin d’une situation de «  deux poids, deux mesures qui a maintenu captif notre peuple pendant trop longtemps ».

Alain Pellet, juriste français et membre de l’équipe d’avocats pour la Palestine, a appelé les Nations unies et les parties tierces à garantir qu’aucune assistance militaire ou technologique ne perpétuerait ou ne renforcerait l’occupation et l’apartheid israéliens.

Il a également exhorté toutes les parties à rompre toute forme de relations économiques et politiques avec le régime israélien.

Concernant la question des compensations et des réparations, Pellet a souligné que le Conseil de sécurité et l’Assemblée générale des Nations unies ont déjà formulé « des conclusions spécifiques juridiquement contraignantes à cet égard ».

En décembre 2022, l’Assemblée générale des Nations unies a demandé à la CIJ un « avis consultatif » non contraignant sur les « conséquences juridiques découlant des politiques et pratiques d’Israël dans le territoire palestinien occupé, y compris Qods-Est ».

Le régime israélien fait l’objet d’une pression internationale croissante en raison de sa campagne militaire barbare dans la bande de Gaza assiégée depuis début octobre.

Les audiences de la CIJ sont distinctes d’une affaire très médiatisée intentée par l’Afrique du Sud, selon laquelle Israël commet des activités génocidaires à Gaza.

La CIJ a statué dans l’affaire de l’Afrique du Sud en janvier qu’Israël doit faire tout ce qui est en son pouvoir pour prévenir le génocide et autoriser l’aide humanitaire à Gaza.

Mais le régime israélien reste réticent à respecter la décision de la CIJ et a mené sa campagne sanglante, en grande partie grâce au soutien militaire et diplomatique sans réserve que lui fournissent les États-Unis.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV