La reconnaissance d’un Etat palestinien n’est plus un tabou pour la France, a déclaré, vendredi 16 février, le président français Emmanuel Macron, suggérant que Paris pourrait prendre la décision si les efforts en faveur d’une solution à deux Etats s’arrêtaient en raison de l’opposition israélienne.
L’agence de presse Reuters a indiqué qu’une reconnaissance unilatérale de la France ne changerait pas grand-chose à la situation sur le terrain sans de véritables négociations, mais elle pèserait symboliquement et diplomatiquement.
Ceci intervient alors que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a exprimé son opposition à la souveraineté palestinienne, déclarant qu’il ne ferait aucun compromis sur le contrôle sécuritaire total d’Israël dans les territoires palestiniens et que cela est contraire à un État palestinien.
À rappeler que les législateurs français ont voté en 2014 pour exhorter leur gouvernement à reconnaître la Palestine, une décision symbolique qui a eu peu d’impact sur la position diplomatique de la France.
Il s’agit de la première fois qu’un dirigeant français a fait de telles remarques sur la reconnaissance d’un État palestinien.
« Nos partenaires de la région, notamment la Jordanie, y travaillent, nous y travaillons avec eux. Nous sommes prêts à y contribuer, en Europe et au Conseil de sécurité », a-t-il indiqué lors de sa rencontre avec le roi de Jordanie Abdallah II à Paris.
Les commentaires de Macron visent probablement à accroître la pression sur Israël.
Alors que la plupart des pays en développement reconnaissent la Palestine comme un État, la plupart des pays d’Europe occidentale ne le font pas, prétendant qu’un État palestinien indépendant devrait être établi par le biais de négociations avec Israël.
À noter que le président Macron a récemment critiqué l’offensive israélienne à Rafah, ajoutant qu’elle ne pourrait que conduire à une catastrophe humanitaire sans précédent.